Synthèse de Rabah Iguer Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, a exprimé hier à Alger le souhait de voir le cahier des charges relatif à la construction de la Grande Mosquée d'Alger prêt cet été afin de lancer l'appel d'offres national et international pour sa réalisation. Dans une déclaration à la presse en marge des deux journées d'étude sur la durabilité des matériaux de construction, «matériaux métalliques et béton», pour la réalisation de la Grande Mosquée d'Alger, M. Ghlamallah a exprimé le souhait de voir le cahier des charges relatif à la réalisation de cette Grande Mosquée «prêt cet été afin de lancer l'appel d'offres durant le mois de ramadhan dans le but de sélectionner les entreprises de réalisation». «Si les travaux de ce projet dont le coût a été évalué à 1 milliard d'euros sont lancés de fin 2009 au premier trimestre 2010, nous serions dans les temps», précisant que «les délais de réalisation sont fixés entre 36 et 42 mois». Ces deux journées d'étude, a indiqué le ministre, visent à approfondir les connaissances techniques sur le choix des matériaux de construction de la Grande Mosquée d'Alger grâce aux experts algériens et étrangers invités. M. Ghlamallah a expliqué ce souci par le fait qu'il s'agit d'un édifice religieux, culturel, social et économique qui sera inscrit dans l'histoire de l'Algérie indépendante comme ce fut le cas pour Djamaa El Kebir et Djamaa Ketchaoua à leur époque. Après avoir rappelé les journées d'étude organisées en mars dernier sur les systèmes parasismiques, le ministre a affirmé que ces rencontres techniques se poursuivront une fois tous les trois mois et seront dédiées à chaque fois à un sujet précis au profit de la Grande Mosquée d'Alger. Les travaux d'aménagement du site destiné à la construction de cette Grande Mosquée qui s'étend sur 20 ha dans la commune de Mohammadia (Est d'Alger) ont commencé en octobre 2008. La Grande Mosquée sera dotée d'une salle de prière d'une superficie de 2 ha et d'une Maison du Coran d'une capacité d'accueil de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post-graduation, d'un centre culturel islamique, d'une bibliothèque d'une capacité de 2 000 places, d'un parking de 6 000 places et des espaces verts. Le projet comporte également une salle de conférences, un musée retraçant 15 siècles d'art et d'histoire islamiques, un centre de recherche sur l'histoire de l'Algérie et une esplanade. Concernant le poste de mufti de la République, M. Ghlamallah a déclaré qu'il soumettra cette question au président de la République lors de la réunion d'évaluation du secteur prévue au mois de ramadhan. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme M. Nourredine Moussa, a, pour sa part, affirmé que le projet de la Grande Mosquée d'Alger sera «un édifice unique en son genre au plan de la conception architecturale» regroupant des activités scientifiques, historiques, culturelles et économiques. Les deux journées d'étude ont pour objectif, selon le ministre de l'Habitat, de convenir à l'utilisation des matériaux «les plus adéquats» pour la construction de la Grande Mosquée, qui demeurera un monument pour les générations futures d'autant qu'il se distingue par «la beauté de ses traits caractéristiques». «Cet édifice, a indiqué M. Moussa, sera construit avec des matériaux résistant aux aléas naturels, industriels et même environnementaux». Par ailleurs, Ghlamallah, a affirmé hier que l'envoi de hadjis aux Lieux saints de l'islam se poursuivra même après l'apparition du premier cas de grippe porcine en Algérie. «Nous continuerons à envoyer les hadjis algériens aux Lieux saints de l'islam et l'apparition d'un seul cas de grippe porcine n'influera pas sur cette opération», a indiqué le ministre des Affaires religieuses en réponse à une question posée en marge des deux journées d'étude sur la durabilité des matériaux de construction, «matériaux métalliques et béton», pour la réalisation de la Grande Mosquée d'Alger. Ce cas «a été mis en quarantaine et sera traité», a rappelé le ministre, soulignant que l'Algérie «possède les moyens thérapeutiques contre cette maladie». Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait annoncé samedi l'enregistrement du premier cas avéré de grippe porcine chez une ressortissante algérienne, arrivée mardi dernier à Alger en provenance de Miami (Etats-Unis). «La personne confirmée positive au test du virus de la grippe A (H1N1) ainsi que ses deux filles sont hospitalisées dans un service de référence où elles reçoivent les soins appropriés», avait-il souligné. Le ministère de la Santé avait tenu à rassurer les citoyens que toutes les mesures médico-sanitaires prévues dans le plan national de lutte contre la pandémie de grippe A (H1N1) avaient été mises en œuvre. «Cette détection rapide témoigne de l'efficacité du système mis en place par le ministère de la Santé», avait-il ajouté.