De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «Nous avons solutionné un énorme problème touchant les réseaux d'eau potable et d'assainissement dans la wilaya de Constantine», a souligné hier le wali de Constantine à l'ouverture des travaux de la 2ème session de l'APW. Ainsi, la ville n'est pas «glissante», ses conduites souterraines vétustes sont la cause principale de son glissement. Par ailleurs, le chef de l'exécutif a évoqué la capacité à laquelle est parvenue la station d'épuration d'El Hamma, à savoir 740 l/s, et qui devrait atteindre son summum avec 60 litres supplémentaires, alors que, dans un passé récent, ce centre ne dépassait pas les 200 l/s. Il est attendu une extension de cette station, dés lors que le projet est inscrit. Constantine n'aura plus de problème d'eau, rassure le wali, tout en «modérant» sur la coupure qui a mis à sec la majorité des cités pendant 4 jours, pour cause de «travaux de raccordement d'une conduite principale». Du moins en ces temps de chaleur, aucune citerne n'a daigné sillonner les ruelles pour «abreuver» les jerricans des Constantinois en attendant la réhabilitation de cette première alerte de l'été. Tous les chantiers ont démarré, a estimé le responsable qui annonce la réalisation incessante d'autres œuvres qui font partie de l'esquisse de «Constantine moderne». C'est le cas d'autres liaisons «téléphériques» entre les cités Bikira-l'hôpital, Krikri-Sidi Mabrouk, la gare–l'université Mentouri. La première expérience de cet atout «aérien» de transport continue de faire la fierté du wali qui lance un appel à peine voilé à ses détracteurs : «Je vois grand, mais je suis réaliste», précise-t-il. A l'heure actuelle, le téléphérique résume la nouveauté à Cirta faute de moyens de distraction et de loisir, le wali le considère non seulement comme un moyen de transport, mais aussi un outil de «voyage» pour les Constantinois… Poursuivant son intervention sur le plan de développement de la ville, M. Boudiaf défend sa position quant à la délocalisation des habitants du Bardo qui constituerait dans les futurs mois le look «in» de Constantine : «Toutes les personnes ont été largement indemnisées… C'est pour utilité publique que nous avons recouru à cette opération qui touchera à sa fin incessamment.» Abordant la réfection de la tribune du stade Benabdelmalek qui sera démolie le 2 août prochain pour faciliter le tracé du tramway, le wali affirme que cela nécessite une enveloppe de 70 000 euros. Les travaux seront assurés par les Italiens et la société qui s'occupe du métro d'Alger. Avant de clore son intervention, le conférencier a adressé une mise en garde aux détenteurs de lots de terrain entrant dans le cadre du CALPI. En effet, près de 70 lots restent en stand-by. «Je veux qu'on réalise des projets», martèle le wali, et d'alarmer : «Dans les prochains jours, une réunion devra regrouper opérateurs et investisseurs pour régulariser ce dossier qui traîne.» Notons enfin que la deuxième session de l'assemblée de la wilaya a eu à traiter quatre volets ayant touché le tourisme, la jeunesse et les sports, les affaires religieuses et les finances. Chaque partie enregistre cependant son lot d'insuffisances, notamment en matière sportive et surtout touristique ou l'on prône la valorisation du patrimoine afin d'inciter davantage les visiteurs à se rendre dans cette cité chargée d'histoire. Aussi, il a été question de songer au couffin de ramadhan. A ce sujet, on a estimé que la réussite marquée lors des années précédentes n'a fait état d'aucun recours. C'est pour dire que «le couffin» a touché vraiment les démunis. Constantine, à l'instar d'Oran, d'Alger, est une ville en plein développement qui «interpelle» des gens qualifiés, compétents et objectifs pour concrétiser son plan d'évolution. Les «casseurs» de projet devraient nous laisser travailler en paix. C'est du moins ce qui ressort du constat du wali. Ainsi, ville moderne et vieille ville est le «futur… constantinois» que l'on est en train de façonner pour peu que le vieux Cirta ne perde pas sa griffe et l'on saura où nous sommes…