De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati La 4ème édition du Festival arabo-africain de danses folkloriques a été inaugurée mardi soir dernier au stade Oukil Ramdane de Tizi Ouzou. Comme lors de la soirée animée par Safy Boutella la veille, un retard énorme a été enregistré pour le lancement de la manifestation. Mais heureusement pour les milliers de spectateurs présents, l'ennui n'était pas au rendez-vous puisque le groupe Chawa, venu du Niger voisin, se produira avant l'ouverture officielle et donnera au public un spectacle gnawi de plus d'une demi-heure et d'une extrême beauté. L'organisation connaîtra quelques défaillances notamment avec le nombre insuffisant de sièges pour les familles venues nombreuses assister aux spectacles. Les organisateurs ne s'attendaient visiblement pas à voir autant de familles débarquer sur la pelouse du stade Oukil Ramdane. Autre erreur de l'organisation, la piste de danse réservée aux troupes participantes était la pelouse du stade. Une piste qui n'était assez surélevée pour permettre au public de suivre convenablement les spectacles de la troupe «Ithren N Dda L'Mulud» de la maison de la culture et une troupe folklorique nigérienne, programmés pour l'ouverture. En revanche, la scène réservée pour la seconde partie de la soirée animée par Amazigh Kateb et Joe Battouri était idéale pour le grand plaisir du public resté sur les lieux jusqu'aux alentours de 1h30 du matin. Un public qui a beaucoup apprécié la prestation de ces deux artistes de renom. En raison du retard accusé dans le lancement de cette manifestation, la cérémonie d'ouverture a été plus ou moins expéditive dans la mesure où l'épisode de la présentation des troupes participantes a été sauté. Seule l'intervention du commissaire du festival El Hadi Ould Ali, également directeur de wilaya chargé de la culture et directeur de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a été maintenue. El Hadi Ould Ali, après les formalités de bienvenue et de remerciements, affirmera dans son allocution que «ce festival sera une véritable opportunité non seulement de découvrir ce beau pays qu'est l'Algérie et cette belle région qu'est la Kabylie, mais aussi un moyen de rapprocher les cultures, de faire rencontrer des arts et des traditions différentes». Pour lui, cette manifestation «sera tournée vers la tolérance, le respect de l'autre, de sa dignité et de son humanité. Elle montrera que le monde est une grande mosaïque faite d'hommes et de femmes, d'enfants qui ne souhaitent qu'une seule chose : vivre en paix !».«Notre objectif sera donc la sauvegarde de notre culture traditionnelle par sa promotion et sa transmission aux futures générations», dira encore l'orateur et d'ajouter que «c'est aussi d'inscrire notre démarche dans l'esprit d'un dialogue culturel et de civilisations, et faire de sorte que notre festival soit une passerelle des peuples des cultures, d'enrichissement mutuel et celui de la perpétuation des valeurs, des traditions et de l'héritage artistique».