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Ainsi chantait Salif Keita…
L'albinos de Djoliba met le feu à l'esplanade de Riadh El Feth
Publié dans La Tribune le 18 - 07 - 2009


Photo : S. Zoheïr
Par Abderrahmane Semmar
«Voix d'or de l'Afrique», «Caruso africain», les surnoms ne manquent pas pour qualifier la beauté de cette voix unique. Salif Keïta est un artiste hors pair, généreux et dont le parcours est marqué par un remarquable mélange des genres musicaux qui séduit les publics du monde entier. Sans jamais perdre de vue ses racines les plus profondes, ce prince mandingue n'a de cesse de construire un pont entre l'Afrique et le reste du monde, mais aussi entre les différentes cultures africaines. Mercredi soir, c'est un pont entre le merveilleux et le sublime que Salif Keita a construit pour le plus grand bonheur d'un public algérois, venu en nombre à l'esplanade de Riadh El Feth, qui a eu la musique aux tripes le temps d'un mémorable concert. Et pourtant, peu de personnes composant ce public chaleureux savent qu'un certain 25 août 1949 naît Salifou Keïta à Djoliba, au Mali, village au bord du fleuve Niger. Mais dans cette région au cœur de l'empire mandingue qui réunit plusieurs peuples et langues (bambara, malinké, soninké…), la naissance de ce bébé albinos, noir à la peau blanche, fait scandale. On lui attribue de dangereux pouvoirs, d'autant que sa famille descend en ligne directe du fondateur de l'empire au XIIIe siècle. Le père de Salif renvoie alors le bébé et sa mère. Mais les prédictions optimistes d'un chef religieux le font changer d'avis.
Des prédictions qui ont fini par se réaliser puisque «Sali» qui a passé son enfance dans les champs, où son père, agriculteur, l'envoyait régulièrement pour éloigner singes et oiseaux pilleurs de maïs en criant et vociférant durant toute la journée, se forgera une voix singulière. Une voix qui bousculera les griots et griottes du Mandé, de Guinée ou du Mali, lesquels n'avaient pas leur pareil pour improviser, de longues heures durant, les louanges chantées d'un généreux donateur… Mais voici qu'un albinos, noir à la peau blanche, vient, descendant de Soundiatta, famille royale, à laquelle il était interdit de chanter, surclasser de sa voix puissante toute la confrérie officielle des chanteurs-conteurs. Et mercredi soir, le public algérois apprendra comment cette voix émane d'un homme qui a l'Afrique dans le cœur. Un continent, une culture et une âme qui lui collent à la peau malgré ces croyances fétichistes qui ont fait souffrir toute l'enfance du Noir à la peau blanche.
Tout a donc commencé dès l'apparition de Salif Keita, habillé tout en blanc, sur scène. Accompagné de ses musiciens et de ses deux choristes-danseuses, il n'a pas tardé à mettre l'assistance en effervescence grâce à sa musique rythmée dégageant des airs typiques du continent africain.
Interprétant la plupart de ses chansons en bambara (la langue la plus répandue au Mali), Salif Keïta était en synergie avec le public, en clamant fort entre chaque chanson «choukrane l'Algérie» (merci l'Algérie).
Une musique d'excellente qualité avec de très nombreux instruments. La performance de Salif était tout bonnement impressionnante. Preuve en est, il a su mettre le feu à l'esplanade qui était prise d'assaut par des personnes de tout âge. Au bout de la troisième chanson, tout le monde était debout et le resta jusqu'à la fin du concert. Un concert qui s'est terminé en apothéose par la montée sur scène de quelques personnes qui se sont abandonnées aux airs que jouait l'orchestre et ont tenté de suivre les gestes et mouvements des deux danseuses. Un pur moment de bonheur et d'exaltation que nul n'est près d'oublier. Merci Sali, c'est tout ce qu'on peut dire…


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