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Hommages, spectacles et pièce du Congo Brazzaville pour une fin en beauté
Clôture du Festival international du théâtre d'Alger, édition Panaf 2009
Publié dans La Tribune le 21 - 07 - 2009


Photo : Sahel
Par Sihem Ammour
Le Théâtre national algérien affichait salle comble, pour le tomber de rideau du Festival international du théâtre d'Alger, édition Panaf 2009, qui a été marqué dimanche dernier par une cérémonie émouvante, accompagnée d'un spectacle en hommage à l'Afrique et de la pièce Sur la braise du théâtre Zenga-Zenga du Congo Brazzaville, en présence de la ministre de la Culture. Khalida Toumi, qui était présente à cette cérémonie, en compagnie de nombreux représentants du corps diplomatique africain accrédités en Algérie, a félicité toute l'Afrique pour la réussite du 2ème Festival panafricain d'Alger (Panaf 2009) en déclarant dans son allocution : «Je peux dire aujourd'hui, sans exagération, que nous avons gagné le pari, car les hommes de culture africains se sont rencontrés ici à Alger
Quant au commissaire du festival, Brahim Noual, il a déclaré dans son discours à l'assistance : «Je vous dirai bienvenue, et non au revoir et encore moins adieu car je n'aime pas les adieux et j'espère qu'on se retrouvera bientôt.»
L'émotion est montée d'un cran lorsque la ministre a remis une distinction au doyen des artistes africains, Sotigui Koyati, qui a tenu à être présent au Panaf 2009 malgré son état de santé fragile qui le cloue sur une chaise roulante. Lors de cet hommage, il a déclaré d'une voix nouée par l'émotion : «Avec ma famille, je tiens à remercier mon autre famille, tout le peuple algérien et à leur tête le président de la République pour leur accueil et ces intenses moments d'émotion, de fraternité et de respect. Je vouerai une reconnaissance éternelle à l'Algérie à laquelle je serai toujours redevable.»
Suite à ce premier émouvant hommage, les organisateurs de la manifestation ont remis des diplômes de distinction à toutes les troupes qui ont participé à la manifestation dédiée au théâtre africain.
Après cette série d'hommages, place au spectacle avec le collectif qui s'est créé à cette occasion, intitulé Diwan panafricain. Les spectateurs ont été emportés dans l'univers magique de l'oralité africaine à travers les multiples tableaux où s'entremêlaient narration de contes et chants traditionnels. Vêtus de tenues traditionnelles aux couleurs chatoyantes, griots et meddahine ont séduit le public avec leur voix enchanteresse, entremêlant les différents dialectes africains où s'entrelaçaient avec harmonie les richesses linguistiques africaines telles que le zoulou, le peul, le français, l'arabe et le tamazight. A près une ovation de l'assistance, ce fut au tour de la troupe Compagnie Zenga-Zenga de théâtre du Congo Brazzaville de charmer les amateurs du 4ème art avec la dernière représentation du festival intitulée Sur la braise, écrite par Henri Djombo, actuellement ministre au Congo Brazzaville. Mais avant d'entamer le destin de Niamo, le personnage principal de la pièce, la troupe s'est transformée en chorale et a gratifié le public d'un merveilleux chant africain aux résonances poignantes.
Le quatrième art redevint maître des lieux avec la représentation de Sur la braise adaptée par Mue M'Puati Luemba et mise en scène par Georges M'Boussi qui a également interprété le rôle du président. Durant plus d'une heure, la troupe Zenga-Zenga a offert une représentation de qualité tant par la rigueur de la mise en scène que par la pertinence de la thématique abordée. Les talentueux comédiens Stan Matingou, Sorel Boulougui, Céline Moundze, Osée Koagne, Alphonse Mafoua, Richilvie Babela, Bernadette Bayonne, Adolphine Milandou, Clément Mountissa et Claudia Mokoko ont captivé l'assistance par la justesse de leur jeu et leur prestation sur scène. Les nombreux tableaux étaient ponctués par la présence continuelle sur scène du musicien Hubert Gambou
qui accompagnait la pièce par les sons des cordes de l'instrument traditionnel sanza et le bruitage d'une scie recourbée. La pièce aborde les différents maux qui entravent la réussite du pays, à l'instar de la bureaucratie, de la corruption, du clanisme, des passe-droits et de l'inversement des valeurs sociales. Niamo gravit les échelons sociaux grâce à sa compétence et il est nommé par le ministre Bocaville, directeur général de la grande Société nationale de chaussures, la Conac. Celui qui prône la justice, le savoir-faire au sein de son entreprise qu'il gère avec rigueur est victime d'un complot bureaucratique qui l'amène à être chassé comme un moins que rien de son poste. Lors de son procès administratif, le chef de cabinet lui assène avec violence : «L'intérêt public, le respect de la loi, ce sont des âneries.» Sombrant dans la dépression, Niamo s'appuie sur le rite de la sagaie, qui le pousse encore plus dans la folie.
C'est grâce à l'intervention de sa mère qui invoque l'esprit des ancêtres qu'il arrive à s'en sortir et à se remettre debout, prêt à engager de nouveaux combats contre la perversion cupide de ses concitoyens. A cet instant précis, le chef de l'Etat en personne le convoque au palais présidentiel. Ayant eu écho des malheurs de Niamo, le Président veut avoir sa propre version des faits. Le héros lui explique sa droiture en lui confiant : «Un philosophe n'a-t-il pas dit que les idées ne deviennent une force matérielle que quand elles gagnent les masses ; alors, je me suis jeté à l'eau.»
Encouragé par le Président à tout lui dévoiler, Niamo lui déclare : «Excellence, je n'ai rien à vous cacher, parce qu'on ne doit pas mentir au chef : ce sont les mauvaises pratiques et l'impunité dont jouissent les hommes, qui ruinent la nation. Partout les valeurs sont inversées. Le pays est malade de ses hommes, et la terre entière s'écroule par leur faute.» Suite à cette franchise, le Président entreprend des réformes à tous les niveaux du pays et Niamo est nommé en tant que ministre des Entreprises nationales. Dans la dernière scène, tous les comédiens sont présents sur les planches, dansant, chantant et s'exclamant : «Ce pays va changer, oui ce pays va enfin changer ! Fêtons l'avenir, Ce pays va vraiment changer», sous l'ovation du public. Puis, au milieu de cette scène
de liesse, les comédiens scandèrent : «Fêtons l'avenir, vive l'Algérie. Fêtons l'avenir, vive l'Algérie !»


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