Photo : Riad Par Billal Larbi La qualité demeure la condition sine qua non pour pouvoir commercialiser un produit. De ce fait, l'entreprise a intérêt à respecter un certain nombre de normes entrant dans la confection de tel ou tel produit. Sous d'autres cieux, vous ne pouvez pas activer dans certains créneaux si vous n'êtes pas en possession de la certification inhérente au produit en question. L'unanimité est acquise au sujet de la nécessité de procéder à des opérations de contrôle périodiques. Mais, en Algérie, le moins que l'on puisse dire est que le reflexe répressif l'emporte sur le reflexe préventif. C'est ce qui est ressorti du débat organisé hier à la faveur du forum du quotidien El Moudjahid. Lors de son intervention, M. Acheli, responsable d'une association de défense des droits des consommateurs, indiquera qu'une loi visant la protection du consommateur existe depuis 1989. «Mais, vu qu'un certain nombre de données nouvelles sont apparues, il était tout à fait logique de réfléchir à une nouvelle loi», soulignera-t-il. Celle-ci a vu justement le jour au mois de février dernier. Sa particularité est qu'elle a donné aux agents de contrôle la possibilité d'intervenir dans n'importe quelles conditions. En outre, la nouvelle loi s'intéresse aux conditions de fabrication des produits. Pour l'intervenant, il est on ne peut plus vital de multiplier le nombre d'associations de protection des droits des consommateurs actuellement au nombre de cinquante. «D'ailleurs, la nouvelle loi encourage la création d'associations de protection des consommateurs», soulignera M. Acheli, ajoutant que «si le consommateur ne se protège pas, l'Etat ne peut rien faire pour lui». Pour sa part, M. Belkacem, chef de la division qualité au ministère de l'Industrie, soulignera l'étroite relation entre le département de l'Industrie et celui du Commerce. «Dès qu'un produit donné quitte l'usine, c'est le département du Commerce qui s'en charge. Ce dernier veille à la conformité du produit en question aux exigences de la norme», insistera-t-il. Au Cours de son intervention, Mme Labkiri, chargée du contrôle économique et de la répression des fraudes au niveau du ministère du Commerce, indiquera que des inspecteurs principaux du contrôle sont sur le terrain. Ces derniers maîtrisent parfaitement leur sujet dans la mesure où ce sont, pour la plupart, des ingénieurs dans différentes spécialités. Intervenant pour le compte de la PME qu'il représentait lors de ce forum, M. Bensaci insistera pour dire que des efforts devaient être déployés dans le domaine de la certification des produits. «C'est d'ailleurs ce sur quoi ont insisté les responsables du programme Meda 2 avec lesquels j'ai discuté tout récemment», fera-t-il remarquer. De son côté, le Dr Benbahmed, pharmacien d'industrie, mettra en exergue les préoccupations de qualité pour les médicaments. «Très souvent, les gens n'appréhendent le médicament que sous l'angle commercial ou par rapport aux enjeux économiques qu'il induit. Mais dans tout cela, le côté médical est relégué au second plan», indiquera-t-il. Intervenant à son tour, M. Allami, consultant international, insistera sur le fait que la responsabilité du produit industriel incombe à trois parties, en l'occurrence le producteur, l'Etat et le consommateur. Au cours de ce débat, le rôle que peut jouer la douane pour juguler le phénomène de la contrefaçon a été mis en exergue. En outre, la nécessité de mettre en place des laboratoires accrédités a été rappelée.