Les prix du pétrole se sont stabilisés autour de 66 dollars le baril, hier en fin d'échanges européens, suite au rapport du département américain de l'Energie (DoE) révélant une légère reprise de la demande pétrolière américaine. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a cédé 41 cents à 66,46 dollars, sur l'InterContinental Exchange de Londres (ICE). Le brut léger texan (WTI) pour livraison en septembre (devenue la nouvelle référence ce jour) a pour sa part perdu 61 cents à 65 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Le rapport du DoE a annoncé une progression des réserves de produits pétroliers (+1,8 million de barils pour les distillats, +800 000 barils pour l'essence), compensée par une baisse des stocks de brut, de 1,8 million de barils. «Quand les chiffres sont sortis, le pétrole a commencé par baisser», car les opérateurs se sont inquiétés d'une baisse de la cadence des raffineries, signe de faible consommation, ont commenté des analystes. Les raffineries ont fonctionné à 85,8% de leurs capacités contre 87,9% la semaine précédente. Ce mouvement s'est ensuite inversé quand le marché a noté que «les chiffres de la demande américaine étaient légèrement meilleurs» comparés à la semaine précédente, ont-ils poursuivi. Mais en un nouveau revirement, le baril effaçait à nouveau ses gains et repartait en baisse vers la fin de l'après-midi. Le marché pétrolier a été, en outre, soutenu par les Bourses d'actions et le dollar, qui s'affaiblissait face à l'euro. «Les chiffres des douanes chinoises du mois de juin ont confirmé la vigueur de la demande chinoise de pétrole, déjà suggérée par les données préliminaires, soutenant les prix», ont, par ailleurs, noté les analystes. «Avec une production à un niveau record dans les raffineries en juin, les importations nettes de brut par la Chine ont vigoureusement progressé, pour le troisième mois d'affilée, pour atteindre 3,98 mbj», leur niveau le plus élevé depuis mars 2008, détaillent-ils. APS