Les cours du brut évoluaient en petite baisse, hier matin, sur un marché attentiste avant les chiffres des stocks pétroliers aux Etats-Unis, et surtout les commentaires de la Réserve fédérale américaine, qui achève une réunion de deux jours. Les prix refluaient sur des prises de bénéfices, mais restaient au-dessus de la barre des 71 USD A 10H00 GMT (12H00 à Berne), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 53 cents par rapport à la clôture de lundi à 70 dollars, sur l'InterContinental Exchange (ICE). A la même heure, le brut léger texan (WTI) pour livraison en novembre (premier jour de cotation de ce contrat) cédait 40 cents à 71,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre cédait 44 cents à 71,32 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre reculait de 59 cents à 69,94 dollars. "Ce jour (mercredi) devrait être crucial", car le marché attend le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE), les commentaires de la banque centrale américaine (Fed) sur la reprise économique aux Etats-Unis, mais aussi parce que la réunion des dirigeants du G20 commencera à retenir l'attention, a souligné Peter Beutel, le président du cabinet américain Cameron Hanover. Le communiqué final de la banque centrale américaine, attendu à 18H15 GMT, sera scruté par le marché de l'or noir: les indications que pourrait fournir la Fed sur la manière dont elle compte mettre un terme à son immense plan de soutien monétaire contre la crise pourraient jouer sur la valeur du dollar. Or, les variations du billet vert influencent directement les transactions de pétrole. "Sachant que le dollar se situe à son niveau le plus bas (face à l'euro) depuis un an et que sa valeur a un fort impact sur les échanges de pétrole, on peut s'attendre à de fortes variations de cours pendant les dernières minutes de la séance de ce jour (mercredi), quand la Fed publiera son communiqué", souligne ainsi Olivier Jakob, analyste du cabinet suisse Petromatrix. La veille, un accès de faiblesse du dollar, tombé à son niveau le plus bas depuis un an face à l'euro, avait permis au baril de brut de reprendre près de deux dollars, après trois séances consécutives de repli. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre a terminé à 71,55 dollars, en progression de 1,84 dollar par rapport à la clôture de lundi, pour son dernier jour de cotation. Mais les données sur l'état physique du marché américain, qui publiées hier à 14H30 GMT par le DoE, devraient elles aussi être décortiquées par les opérateurs. L'ampleur des stocks pétroliers est vue par les experts comme une menace sur les cours, certains ayant averti qu'une forte rechute des prix pouvait se produire à tout moment. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires anticipent une poursuite de la tendance des cinq dernières semaines: une baisse des stocks de brut, compensée par une hausse des réserves de produits pétroliers. Selon eux, le Département américain de l'Energie pourrait annoncer une baisse de 1,5 million de barils (mb) des stocks de brut, assortie d'une progression des réserves d'essence (+400.000 barils) et de distillats (+1,6 mb). Néanmoins, la hausse des stocks a été plus importante que prévu. Ainsi, le rapport du département d'Etat américain à l'énergie a indiqué hier que les stocks commerciaux de brut hors réserves stratégiques ont augmenté pour la semaine, close le 18 septembre, de 2,8 millions de barils à 335,6 millions de barils. Les stocks d'essence ont progressé de 5,4 millions de barils, tandis que les stocks de gazole ont augmenté de 3 millions de barils. Samira G.