Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires africaines et maghrébines a exprimé la volonté de l'Algérie de renforcer les relations de coopération et d'élever le niveau de partenariat algéro-syrien dans tous les domaines. Intervenant à l'ouverture des travaux du comité de suivi algéro-syrien, destinés à faire le bilan de la coopération entre les deux pays, qu'il a conjointement présidée, avec le ministre de syrien de l'Economie et du Commerce Ameur Hosni Lotfi, à la résidence Djenan el Mithak, M. Messahel a souligné la nécessité de «traduire la volonté politique des dirigeants des deux pays». M. Messahel a, à cette occasion, lancé un appel aux opérateurs économiques et hommes d'affaires des deux pays à prospecter les marchés de part et d'autres, et à développer les relations de partenariat dans les secteurs de la production et les services. Cependant, Abdelkader Messahel a relevé, que «les relations commerciales demeurent insuffisantes et nécessitent une organisation particulière dans le domaine de l'échange des informations afin de cerner et dépasser les problèmes» qui y sont liés. Il a expliqué que «les marchés dans les deux pays peuvent contenir de nombreux produits et marchandises, d'où la nécessité de développer les relations de partenariat dans les secteurs de la production et les services, dont les effets seront positifs sur le développement bilatéral». Des domaines que les hommes d'affaires et opérateurs économiques algériens et syriens se doivent d'explorer, a-t-il souligné, avant de les inviter à tenir la première réunion de la commission qui a été instituée durant la première session de la haute commission mixte. Il devait, ensuite, exprimer le vœu de «promouvoir les relations entre les deux pays au diapason des ressources naturelles et produits manufacturés et capacités de production, à même de leur permettre de jouer un rôle prépondérant dans l'espace économique arabe». «L'investissement et l'intervention du secteur privé constituent l'une de nos plus grandes préoccupations, et aux deux parties de dépasser les points en suspens afin d'arriver à une convention en matière d'investissement qui reflète les besoins et les situations de nos deux pays», dira encore le ministre, qui indiquera en conclusion, que les relations entre l'Algérie et la Syrie, marquée par les communautés de deux pays, nécessitent un encadrement, ajoutant qu'après la signature d'une convention consulaire, il est nécessaire de réglementer les questions de résidence, de déplacement, de propriété et d'emploi dans un cadre légal qui sert les deux pays. Pour sa part, Ameur Hosni Lotfi, le ministre syrien de l'Economie et du Commerce, a, tout en soulignant le grand effet de la tenue de la commission mixte sur les relations bilatérales, relevé l'absence de liaisons de transport pour promouvoir les échanges commerciaux. Il a en outre mis l'accent sur l'utilité de tisser des relations entre les entreprises d'organisation des foires et expositions, et des zones de libre-échange. Une importante délégation d'hommes d'affaires accompagnera le président du Conseil des ministres de son pays, a l'occasion de la deuxième réunion de la haute commission mixte, a indiqué Ameur Hosni Lotfi, avant de souligner la volonté de son pays de coordonner avec l'Algérie au sein des instances internationales et arabes, et à aider le pays dans ses négociations pour son accession à l'OMC. «Nos relations ne se limitent ni à la commission mixte ni aux conventions», dira le ministre syrien avant d'appeler à engager une réflexion en vue de mettre en œuvre d'autres domaines de coopération, notamment culturel, social. Et de conclure que, si le gouvernement a pour rôle de prévoir le cadre réglementaire, c'est au secteur privé que revient l'animation des relations bilatérales à travers la création d'un comité d'affaires commun. A. R.