Photo : S. Zoheir Par Ghada Hamrouche Travaillera, travaillera pas ce vendredi ? C'est la principale interrogation des Algériens ces jours-ci. A quelques jours du nouveau week-end dit semi-universel, les fonctionnaires sont les seuls à être fixés sur leur nouvelle semaine ouvrable. Le communiqué de la fonction publique, en date du 22 juillet, fixe les nouveaux aménagements et la répartition des horaires de travail concernant les institutions et administrations publiques. La semaine ouvrable s'étalera donc du dimanche au jeudi à partir du 14 août. Ainsi, les horaires de travail ont été fixés de 8h00 à 12h00, le matin, et de 13h00 à 16h30, l'après-midi. Il est également prévu, selon le communiqué de la Direction générale de la fonction publique, une heure de pause de 12h00 à 13h00. Par ailleurs, les horaires de travail concernant les wilayas d'Adrar, Tamanrasset, Illizi, Tindouf, Béchar, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Biskra et El Oued ont été fixés de 7h00 à 12h00 et de 12h30 à 15h00 durant la période allant du 1er juin au 30 septembre. Les banques et autres institutions financières ont décidé, quant à elles, de garder comme avant les vendredi et samedi comme jours de repos. Le ministre de l'Enseignement supérieur, lui, a annoncé hier que les universités adopteront comme journées de repos le vendredi et le samedi. Au niveau du port d'Alger, les travailleurs savent désormais qu'ils continueront à travailler au même rythme par système de brigades. Ce n'est pas le cas pour les autres salariés, qui restent dans l'expectative d'une décision qui tarde à venir. Postes, daïras, APC et éducation nationale n'ont toujours aucune indication sur la nouvelle répartition des heures de travail. Tous appréhendent de travailler le vendredi alors que les autres secteurs ont gagné une seconde journée de repos par rapport à l'ancien week-end. Quant aux commerçants, ils ont décidé d'ouvrir leurs magasins selon leurs vieilles habitudes. Difficile de les convaincre que le vendredi peut être une journée semblable aux autres. Les transporteurs privés ont, quant à eux, carrément décidé de boycotter le vendredi et de travailler toute la journée du samedi au même rythme antérieur au week-end semi-universel. Nullement astreints à travailler le vendredi matin, ils restent tout de même conscients des désagréments qui seront causés aux citoyens par cette situation, mais aussi et surtout du manque à gagner pour eux. C'est pourquoi ils disent être prêts à prendre d'autres dispositions si jamais ils parviennent à un accord avec la tutelle.