L'Algérie va bientôt intégrer le club fermé des pays producteurs de l'uranium. C'est du moins ce que signifie l'appel à manifestation d'intérêt national et international mis en ligne avant-hier dimanche par l'Agence nationale du patrimoine minier. Sur vingt titres proposés, huit portent sur l'exploration de l'uranium dans différentes régions de la wilaya de Tamanrasset. Les sites cités dans l'appel de l'Agence nationale du patrimoine minier, organisme dépendant du ministère de l'Energie et des Mines, sont respectivement In Tebareket, Tin Ezzararine Sud, Guerioun, Tillik, Nord Ouest El Bema, Tegorak, Aït Oklan El Bema et In Ouzzal Sud. L'agence a cependant précisé que l'exploration dans ces mines va se faire en partenariat avec le Holding Sonatrach, Activités Industrielles Externes SPA (AIE SPA), une filiale du groupe Sonatrach qui se spécialise essentiellement dans les activités minières.C'est la première fois, donc, que l'Algérie, qui compte près de 1% des réserves mondiales de cette matière, se dirige vers la production de l'uranium qui reste un domaine réservé à seulement dix pays au monde qui se partagent 94% de la production mondiale. Parmi ces pays, le Niger, avec 1,5 % des réserves mondiales, est un voisin immédiat de notre pays. Ses gisements d'uranium sont situés à seulement 200 km des frontières algériennes, mais l'exploitation est assurée par le français Areva depuis une quarantaine d'années. C'est justement ce gisement qui fournit à la France presque la totalité de son uranium.A préciser que l'uranium est un métal lourd et radioactif qui se trouve partout à l'état de traces, y compris dans l'eau de mer. Il est surtout utilisé dans l'industrie nucléaire dont ne dispose qu'une dizaine de pays. A. B.