L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a indiqué prévoir une reprise de la demande mondiale de pétrole au quatrième trimestre de cette année, sur un an, pour la première fois en cinq trimestres. L'AIE a, en effet, revu en légère hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2009. Toutefois, elle prévoit un net recul de la consommation du pétrole par rapport à l'an dernier (-2,7%).Dans son rapport mensuel publié hier, l'AIE, qui représente les intérêts des pays industrialisés, prévoit que la demande atteindra les 83,9 millions de barils par jour (mbj) cette année, soit 2,3 mbj de moins que l'an dernier, mais 190 000 bj de plus que dans son rapport du mois dernier. Selon l'AIE, cette révision est imputée à une demande plus forte que prévue en Inde et en Arabie saoudite et c'est la deuxième fois en trois mois qu'elle revoit sa prévision de demande à la hausse. En mai dernier, elle estimait que la consommation de pétrole allait reculer de 3% en 2009, soit sa plus forte chute annuelle depuis 1981. Cependant, la faiblesse de la consommation reste la «principale caractéristique» du marché du pétrole, précise la même source. Estimant que la consommation mondiale d'essence «reste significativement basse», l'AIE a fait remarquer qu'«il y a peut-être des signes de reprise économique». Pour l'année prochaine, l'AIE table sur un rebond de la consommation de 940 000 barils par jour en moyenne, soit un chiffre proche de celui donné le mois dernier (+900 000 barils/jour). L'agencegouvernementale note par ailleurs que la demande mondiale a chuté de 3,1 millions de barils par jour en moyenne sur le premier semestre 2009 par rapport à la même période un an plus tôt, dont un recul de 2,8 millions de barils pour les seuls pays industrialisés.Et suite à la publication de ce rapport, les cours du baril progressaient hier à New York et reculaient à Londres puisque les marchés hésitaient entre les chiffres de l'AIE et la crainte de voir les stocks américains de brut s'étoffer encore.Le baril de brent de la mer du Nord perdait 18 cents par rapport à la clôture de la veille, à 72,28 dollars, sur l'InterContinental Exchange (ICE) et le brut léger texan (WTI) pour la même échéance gagnait 18 cents, à 69,63 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Les opérateurs restaient, en outre, hésitants avant deux événements importants attendus, à savoir la publication des stocks pétroliers américains, d'une part, et le communiqué final de la Réserve fédérale américaine (Fed), d'autre part. Les analystes, de leur côté, estiment que les stocks de brut sont en hausse de 700 000 barils au cours de la semaine dernière, qui serait donc la troisième d'affilée. Ils prévoient, cependant, une diminution des réserves d'essence et de distillats, de respectivement 1,3 million et de 300 000 barils. S. B.