De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Fini le repos des jeudis et vendredis. La nouvelle fin de semaine, vendredi et samedi, est désormais entrée en vigueur. Les débats et polémiques ont fait rage depuis des années, mais les tenants de l'universalité et de l'économie de marché ont fini par remporter cette bataille, selon les témoignages des personnes interrogées. Le nouveau week-end semble avoir été accepté le plus normalement du monde. Selon des citoyens, vendredi-samedi ou mardi-mercredi, c'est kif-kif. L'essentiel, a-t-on indiqué, c'est le repos, qu'importent les jours choisis. Pour d'autres, même si cela a changé les petites habitudes, le traditionnel repos du jeudi et du vendredi n'était pas suffisant, car le jeudi était destiné exclusivement aux courses et le vendredi à la prière. Pour les banquiers, le week-end est sans changement : «Nous sommes habitués au vendredi-samedi». Quant aux enseignants, actuellement en vacances, ils espèrent bénéficier du vendredi. D'autres s'interrogent sur le travail du jeudi matin : «Ceux qui travaillaient le jeudi matin vont-ils travailler le vendredi matin ?» Lors de notre enquête, des gens n'ont pas manqué de dire que le gouvernement a opté pour le week-end à la veille du Ramadhan, période où le rendement est au plus bas. A ce sujet, un économiste de l'université de Tlemcen a souligné que l'aménagement du temps de travail et l'ordre du repos hebdomadaire ont très peu à voir avec l'idéologie. Plusieurs personnes ont affirmé que le pays, grâce à ce nouveau week-end, est entré dans un nouveau monde marqué par des options économiques et politiques. A cela s'ajoute la question de la religion, le vendredi étant considérée «aïd el mouslimine». Ainsi, cette décision permettra de relever l'économie algérienne, car, si on se réfère à des statistiques données par des revues économiques, l'Algérie perd chaque année près d'un milliard de dollars à cause du décalage entre le congé hebdomadaire local et le week-end universel, en vigueur dans les pays occidentaux avec lesquels elle réalise l'essentiel de ses échanges commerciaux.