Fini le week-end des jeudi et vendredi ! À compter du vendredi 14 août prochain, le repos hebdomadaire en Algérie, ce sera vendredi et samedi. C'est sur une proposition du ministre du Travail et de la Protection sociale, Tayeb Louh, que le Conseil des ministres a examiné et adopté cette décision qui fera l'objet d'un texte réglementaire qui en précisera les modalités, lit-on dans un communiqué du Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Le changement des jours de week-end en Algérie est dicté par des impératifs économiques et d'adaptation à l'économie mondiale. Adaptation que nombre d'opérateurs, notamment des entreprises privées et les sociétés mixtes activant dans le pays, avaient déjà assumée en faisant translater leur repos hebdomadaire de jeudi-vendredi à vendredi-samedi, rappelle-t-on dans le communiqué du Conseil des ministres. Depuis des années, le débat, quelquefois polémique, sur l'opportunité d'un changement des jours de week-end en Algérie est resté d'actualité, sans jamais avoir été tranché jusqu'ici. Toutes les campagnes électorales de ces dernières années ont donné lieu à des propositions et contre-propositions sur ce thème. Alors que les conservateurs tiennent au maintien du week-end actuel, dont la mise en œuvre date de la fin des années soixante-dix, les tenants d'une économie de marché bien comprise et les partis politiques qui inscrivent leur démarche dans le cadre de l'universalité n'ont eu de cesse d'appeler à l'adoption des journées de samedi et dimanche comme jours de repos hebdomadaires, avec, le cas échéant, un aménagement horaire pour permettre aux fidèles d'accomplir la prière du vendredi. Entre les deux, il y avait ceux qui voulaient “couper la poire en deux” et qui proposaient le vendredi-samedi, une option qui, à leurs yeux, est de nature à favoriser le partenariat et les échanges entre les opérateurs nationaux et étrangers dans le domaine de l'économie et des finances, à limiter les pertes financières engendrées par le décalage entre le repos hebdomadaire, le tout sans écorcher la “sensibilité religieuse” des fidèles. Introduction du permis à points Outre la question du week-end, le Conseil des ministres a examiné et adopté un projet d'ordonnance portant loi de finances complémentaire pour l'année 2009. Ce projet prend en charge, d'abord, une augmentation de près de 68 milliards DA au niveau des crédits de fonctionnement qui passent ainsi de 2 593 à 2 661 milliards DA pour l'année en cours. Cette hausse est destinée, notamment, à la prise en charge des augmentations des bourses des étudiants et des stagiaires de la formation professionnelle, des droits des victimes du terrorisme parmi les éléments du service national, ainsi qu'au relèvement de l'allocation mensuelle servie aux citoyens volontaires participant à la lutte contre le terrorisme. Au total, le budget de l'année 2009, établi sur la base d'un prix de 37 dollars le baril de pétrole, évoluera en recettes de 2 786 à 3 178 milliards de DA, alors que les dépenses évolueront de 5 191 à 5 428 milliards de DA. Le Conseil des ministres a également examiné et approuvé un projet d'ordonnance modifiant et complétant la loi n° 05-12 du 04 août 2005 relative à l'eau. Ce projet vise à modifier et compléter la disposition portant interdiction d'extraction de matériaux alluvionnaires dans les lits des oueds assortie d'une transition de deux (2) ans durant lesquels l'extraction est autorisée sous le régime de la concession. Le Conseil des ministres a, aussi, examiné et adopté une ordonnance modifiant et complétant la loi du 19 août 2001, relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière. Principales nouveautés apportées par le texte : introduction du permis à points et réforme de la commission de suspension du permis de conduire. S. C. /APS