Pour le premier secrétaire du FFS, le combat pour la démocratie aujourd'hui est aussi important que l'était celui pour l'indépendance hier. Intervenant hier à l'ouverture de la première conférence nationale des jeunes organisée par le parti du FFS à la salle Sennani-Saïd de Boumerdès, le premier secrétaire du FFS, M. Karim Tabbou, a indiqué que le pays traverse aujourd'hui une étape cruciale dans son histoire et que le combat pour la démocratie et les droits de l'Homme continue. “Il s'agit d'une responsabilité morale et politique”, a ajouté M. Tabbou, qui a invité les jeunes à s'investir davantage pour relever le défi. “Il est vrai que faire de la politique sous état d'urgence, de règne de non-droit et dans un climat de violence multiple et multiforme est un exercice difficile. Mais justement c'est là que réside le défi”, a-t-il ajouté, précisant que la conférence d'aujourd'hui est un exemple de ce défi. “Si l'on mesure toutes les restrictions à l'exercice de la politique, cette conférence représente un véritable défi à l'ordre en place”, a-t-il souligné, ajoutant que “par notre présence, par la présence de chacun de nous et de nous tous, à cette manifestation, nous avons réussi à réinventer le courage et cette qualité civique est nécessaire pour faire face aux imposteurs et aux forces rétrogrades et violentes”, a-t-il poursuivi. Le premier responsable du FFS ajoutera qu'il faut faire face avec abnégation, ténacité et courage à cette volonté de mettre au pas tous ceux qui ne se soumettent pas au diktat d'un pouvoir qui n'a pas hésité à recourir à la guerre pour se pérenniser précisera-t-il. Et d'ajouter : “Faire face à la tyrannie et au ridicule représente à la fois un devoir éthique et une responsabilité morale de tout militant de la démocratie”, a indiqué M. Tabbou, avant d'ajouter qu'il “réside dans notre capacité à faire face à toutes les contraintes pour recréer la politique et se donner les moyens pour trouver des perspectives d'action politique à la mesure des espoirs de la population à vivre dans la dignité”. Le secrétaire du FFS constate que “faire face à la tyrannie et au ridicule représente à la fois un devoir éthique et une responsabilité morale de tout militant de la démocratie”. Et d'enchaîner : “Malheureu-sement, on constate aujourd'hui que c'est le cas de notre pays. Il est dirigé par des imposteurs, des tyrans qui sombrent dans le ridicule. Le pays est devenu l'arène de tous les excès et de tous les désordres, la norme n'est plus.” M. Tabbou a indiqué que depuis le 4e congrès, la stratégie du parti a pris en compte l'enjeu et le rôle, le politique fondamental de la jeunesse dans l'évolution politique du pays. “Le parti a mené une politique constante de sensibilisation et de mobilisation en direction de la jeunesse, comme il s'est efforcé d'être à l'écoute, d'être ouvert et d'intégrer toutes les initiatives et toutes les actions venant de la jeunesse”, a-t-il affirmé citant l'exemple des actions entreprises par le parti, notamment l'ouverture d'une école de formation et la tenue des camps politiques de débat qui, selon M. Tabbou, ont constitué des étapes importantes dans ce processus qui vise à rendre visible la jeunesse en tant qu'acteur politique incontournable et à lui permettre de prendre son destin et ses responsabilités en main. Pour sa part, Mme Salima Ghezali a animé une conférence sur le rôle et la responsabilité des élites dans la transition vers la démocratie.