97 morts et 905 blessés sont à ajouter à la longue liste des victimes des routes algériennes. Des chiffres alarmants si on considère l'espace temps durant lequel ces victimes ont été comptabilisées : une semaine. De 19 au 25 août, 523 accidents de la circulation ont été recensés par la Gendarmerie nationale. Selon le bilan de ce corps de sécurité, ces statistiques ont réussi, pourtant ce n'était pas facile, à surpasser celles de la semaine précédente. Un accident de la route en plus. Mais un recul est signalé au niveau du nombre des victimes : -15 décès et -92 blessés. L'information pourrait être réjouissante si ce n'est que le massacre continue. Il ne faut jamais perdre de l'esprit qu'il s'agit de vies humaines sacrifiées inutilement sur les routes. Les nouvelles mesures, le nouveau code de la route, les nouvelles peines encourues par les automobilistes –qui, faut-il le dire, sont très lourdes- ne sont toujours pas arrivés à mettre un terme au carnage. Notons que l'été, surtout le mois d'août, est la période la plus meurtrière de l'année. Pour la semaine de 19 au 25 août, la Gendarmerie nationale a répertorié les wilayas «mauvais élèves» en matière de sécurité outière. Il s'agit de Batna qui occupe la «pole position» avec 24 accidents, talonnée par Relizane et Bordj Bou Arréridj avec 21 accidents. S'agissant des causes, le facteur humain reste très présent. 95 cas sont dus, selon le bilan de la gendarmerie, à la perte de contrôle du véhicule, 81 à l'excès de vitesse et 58 cas aux dépassements dangereux. Le bilan de cette semaine confirme donc la tendance haussière des accidents et des victimes de la route. Les uns après les autres, les services de sécurité, ceux de l'ordre ou d'assistance ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. Avec des bilans hebdomadaires annonçant une moyenne de cent décès et près d'un millier de blessés, le carnage continue. La semaine du 12 au 18 août dernier avait déjà suscité l'inquiétude chez les citoyens. Les chiffres des accidents de la circulation annoncés par la Gendarmerie nationale faisaient état de 103 personnes décédées et de 997 blessées. A ce rythme-là, les trois mois d'été l'Algérie se videra de plus d'un millier de ses enfants. Et pourtant, les campagnes médiatiques et les annonces de nouvelles mesures se font de plus en plus insistantes ; les patrouilles de police et de gendarmerie présentes sur le terrain ; les queues au niveau des daïras pour passer en commission qui statue sur le retrait du permis de conduire impressionnantes. Mais le nombre d'accident reste toujours aussi important. Car, le vrai problème qui se cache derrière cette hécatombe du bitume est tout simplement appelé incivisme. Et pour résoudre ce phénomène, le chemin est long. S. A.