De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La baisse des prix espérée par les consommateurs la semaine dernière n'a pas été au rendez-vous ce week-end, connu pour être une période de marché hebdomadaire au niveau de la ville de Bouira. Autrement dit, ni les appels de la section locale de l'UGCAA aux commerçants de la région afin de ne pas exagérer sur la marge bénéficiaire qu'ils appliquent aux différents produits exposés à la vente, ni les mises en garde faites par les services de la DCP, contre les pratiques commerciales déloyales n'ont pu convaincre ou inciter les vendeurs à faire preuve de retenue. En effet, dans la journée d'hier, les citoyens qui se sont rendus au marché n'ont remarqué aucune réduction palpable, notamment pour les viandes rouges et blanches, ainsi qu'une large gamme de fruits et légumes exposés à la vente. En effet, le kilogramme de pomme de terre qui était vendu, la semaine dernière, entre 30 et 35 DA a connu une hausse pour atteindre 50 DA. Alors que pour la carotte, les haricots verts, la courgette, la laitue et l'oignon, leurs prix sont presque inchangés par rapport à la semaine écoulée, comme si les vendeurs et spéculateurs s'étaient donné le mot pour maintenir les prix de ces produits à un seuil excessif. Dans le rayon des fruits, les pommes et les poires sont presque boudées par les consommateurs, en raison de leur prix exagéré. Par contre, la pastèque et le melon continuent de faire la joie de plusieurs familles, surtout celles à faible revenu. D'autres se rabattent sur les fruits du terroir, la figue et la figue de barbarie qui sont cultivées en milieu rural et sont très consommées ces derniers jours, en raison de leur apport en matière énergétique et leur disponibilité durant la deuxième quinzaine du mois d'août. La grande saignée est enregistrée au niveau des étals de viande rouge et blanche où, malgré les dispositions prises par le secteur de l'agriculture d'importer des quantités de viande afin de stabiliser le marché, les prix sont toujours maintenus à un seuil inabordable. Le bovin à 700 DA le kilogramme, l'ovin à 850 DA, le poulet à 330 DA et la dinde à 360 DA. Alors que les œufs se maintiennent à 10 DA l'unité, toutefois, les patients parmi les consommateurs peuvent, aux environs de 15 heures et sous une chaleur torride, trouver de la sardine à 50 DA le kg. Une situation qui, quelque peu attendue, ne réjouit pas les ménages et les chefs de famille qui constatent la dégradation de leur pouvoir d'achat. Ainsi, la majorité des ménages ne s'intéressent plus à garnir leur table ni à agrémenter leur f'tour avec des plats et autres ingrédients très riches en vitamines recommandés par les recettes diffusées à la télévision. En dehors des familles démunies qui sont prises en charge par les aides de l'Etat et les bienfaiteurs, et celles qui peuvent se permettre des repas très consistants, nombreuses sont les familles à Bouira qui s'inquiètent de la manière avec laquelle ils vont devoir passer le reste de ce mois ensuite aborder la rentrée scolaire.