En dépit de la longue distance qui sépare les deux pays, les échanges commerciaux algéro-vénézuéliens ne cessent de se développer. Les responsables des deux côtés affichent, ces derniers temps, un immense intérêt pour une meilleure coopération dans plusieurs secteurs. Les différentes visites effectuées par les deux présidents, ont été couronnées par la création d'une grande commission mixte algéro-vénézuélienne. La première session de la commission intergouvernementale mixte algéro-vénézuélienne s'était tenue à Alger, les 30 et 31 janvier 2002. Depuis, plusieurs réunions ont été organisées par cette instance, durant laquelle divers accords de coopération ont été paraphés. L'accord qui a le plus retenu l'attention est sans conteste le mémorandum d'entente entre Sonatrach et la compagnie nationale vénézuélienne PDVSA, signé en octobre 2007 à Caracas entre le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil, et les responsables vénézuéliens. En effet, les deux compagnies pétrolières ont décidé de travailler conjointement dans les deux pays pour explorer et produire du pétrole. PDVSA a aussi signé un accord avec l'Institut algérien du pétrole pour la formation et le recyclage d'environ 400 techniciens vénézuéliens. Et du côté des vénézuéliens, l'expérience de Sonatrach en offshore les intéresse à plus d'un titre. Les deux pays ont signé d'autres accords dans les domaines des collectivités locales, de la culture, de l'industrie et de la communication. Il s'agit d'un accord d'amitié et de coopération entre la wilaya d'Alger et l'Alcade Metropolitan de Caracas, d'un mémorandum d'entente dans le domaine de la communication, d'un programme d'échanges culturels entre les deux pays et, enfin, d'un accord de coopération entre l'Institut algérien de normalisation (IANOR) et le Service autonome vénézuélien pour la normalisation et la qualité (SENCAMER). Pour rappel, lors de la 2ème session du comité de suivi de la première session de la commission mixte tenue à Alger, en mai 2006, les experts des deux parties, avaient réaffirmé «la volonté» des deux pays «de poursuivre et d'accélérer» la mise en œuvre des projets de coopération et d'«élargir» le champ de coopération à de nouveaux domaines «jusque-là non encore explorés», expliquent-ils. S. B.