Dans l'extrême ouest du pays, notamment à Sebdou, Sidi Djillali et Beni Snous, le plan de lutte contre la brucellose institué par le ministère de la Santé a permis de réduire considérablement la prévalence de l'infection. Néanmoins, depuis ces derniers mois, la maladie est devenue d'actualité devant le manque de traitement au niveau de l'hôpital de Sebdou, qui ne dispose dans ce sillage même pas du sérum antitétanique (SAT) au niveau des urgences. La brucellose, faut-il le préciser, est inquiétante, comme le soulignent des médecins, du fait que quotidiennement les services de la prévention enregistrent deux à trois et parfois jusqu'à cinq cas. Cependant et devant le manque de traitement de 45 jours auquel doit être soumis le patient, ce dernier est obligé d'acheter lui-même certains produits par ses propres moyens contrairement à ce qu'indique la réforme de la santé. Dans l'extrême Ouest, il y a de plus en plus de cas de brucellose chez l'homme et chez l'animal dans certaines parties de la wilaya de Tlemcen, en particulier dans les régions rurales. Cette pandémie humaine se rencontre surtout dans les professions exposées mais peut également frapper des citadins contaminés par voie digestive en consommant du lait ou des produits laitiers infectés et non traités. La transmission à l'homme se fait donc par contact direct avec les liquides organiques et les tissus d'animaux, ou par les produits laitiers provenant d'animaux infectés. Les régions les plus touchées sont donc les communes de Bouihi, Sidi Djillai, El Aricha, El Gor, Sebdou, Aïn Ghoraba, Azails, Belkhadji Boucif pour ne citer que celles-là. Dans ces contrées, il est indispensable de préciser qu'on n'a pas réussi à maîtriser l'infection chez l'animal, où le traitement à la chaleur des produits laitiers (pasteurisation) n'est pas systématique et où certaines habitudes alimentaires telles que la consommation de lait cru et les mauvaises conditions d'hygiène favorisent la transmission à l'homme qui, en pareil cas, peut survenir fréquemment.Ce qu'il faut, c'est une bonne politique en vue de prendre sérieusement en charge les malades le plus souvent issus de familles pauvres, qui ne parviennent pas à se prendre en charge, ne pouvant acheter les médicaments non disponibles actuellement au niveau de l'hôpital de Sebdou autrefois fierté de toute la région ouest regroupant quatre wilayas, à savoir Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Naama et Aïn Témouchent.