De notre correspondant à Constantine Nacer Hannachi Il ne se passe pas un jour sans que les éléments de sûreté et de la gendarmerie brandissent des P-V pour avertir les chauffeurs piétinant le code de la route, que ce soit en milieu urbain ou ailleurs, un mort et 16 blessés étant le constat établi durant cette semaine. La route continuera de tuer tant que les conducteurs continueront d'accélérer démesurément et le code de la route demeure grillé, tel un feu rouge. La région de Constantine enregistre couramment des accidents de la circulation. Ils sont dus au facteur humain qui représente 86% de toutes les causes de ces «malheurs» générés par l'excès de vitesse, le dépassement intolérable et un taux faible d'états d'ivresse. Au mois de Ramadhan, la Gendarmerie nationale a retiré plus de 1 350 permis de conduire et établi 1 509 P-V d'une valeur estimée à plus de 1 milliard de centimes. Toutefois, la mise en vigueur incessamment du dispositif inhérent au nouveau code de la route devrait éviter les hécatombes sur les routes du fait que les P-V vont être réglés sur-le-champ par les auteurs de contraventions au risque de ne pouvoir bénéficier des documents du véhicule (permis, carte grise et assurance). «Cette exigence contraint les contrevenants de payer immédiatement. Et comme les procès vont pratiquement doubler à hauteur de 200-300%, les conducteurs s'appliqueront au respect strict du code de la route», devait nous expliquer le chargé de la communication au niveau du commandement de la gendarmerie de wilaya. On n'en est pas encore là car, au cours de la semaine s'étalant du 23 octobre au 29 du même mois, un bilan établi par les unités de la Gendarmerie nationale fait ressortir 1 mort et 16 blessés engendrés par 11 accidents. Ainsi, il a été procédé au retrait de 300 permis de conduire. Les délits et les infractions étaient respectivement au nombre de 70 et de 11. En ce qui concerne les impôts forfaitaires, ils ont touché 824 fautifs qui devraient s'acquitter des taxes allant de 200 à 1 500 DA. La Gendarmerie nationale, soucieuse des incidents routiers, détient une cartographie bien spécifique à la circonscription. «Nous avons 32 points noirs. Autrement dit, ce sont les lieux où se produisent autant d'accidents», explique-t-on auprès de la gendarmerie qui affirme que le travail des éléments de ce corps de sécurité «ne se limite pas à noter ces lieux dangereux. Au contraire, des correspondances sont adressées aux pouvoirs publics en vue d'attirer leur attention sur le danger encouru dans quelques tronçons. S'ensuivront des travaux. Pour preuve, il faut noter que le nombre des points noirs qui étaient de 39 a baissé». Pourtant, l'état défectueux de quelques tronçons routiers n'empêche pas l'excès de vitesse et le non-respect du code. Désormais, le regard est orienté vers la nouvelle réglementation. Une mesure répressive qui freinerait sans nul doute cette frénésie au volant de certains chauffeurs. «En dépit des campagnes de sensibilisation menées par nos éléments, le phénomène lié à la vitesse constitue toujours les premières causes mortelles au volant», soutient notre interlocuteur qui précise sur un autre angle que «malgré le renouvellement du parc automobile, du moins progressif, le pourcentage des causes majeures des accidents garde toujours sa fourchette presque stable : c'est le facteur humain.» Il va sans dire que seules les sentences dures auront leur impact sur l'accélérateur de ces «pilotes terrestres» dont l'octroi des permis suscitent encore des interrogations. A commencer par l'entrée en vigueur du permis à points qui, trop «perforé» en cas de fautes, se voit résilier et obligeant son détenteur à le refaire à zéro. Cependant, la société craint que des dépassements dans l'application de cet édit ne soit mal interprétée. C'est-à-dire des points enlevés pour de légères fautes. Sur ce plan, on apprend que les éléments de la Gendarmerie nationale suivent des recyclages, voire des formations continues, pour se mettre au diapason de cette nouvelle mesure qui devrait faire son entrée prochainement. D'ici là, on ne saura pas combien nos routes vont encore connaître de dégâts. Plutôt combien de conducteurs indélicats mettront en danger la vie de ceux qui ne dérogent pas aux règles consignées dans le code de la route.