De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar La troisième édition des rencontres du film documentaire de Béjaïa (RFD) s'ouvrira demain, et se poursuivra jusqu'au 23 octobre. La cinémathèque et le TRB abriteront, à cet effet, un riche programme d'activités destinées aux amoureux et aux professionnels du septième art. Fruit d'un partenariat entre l'association locale, Cinéma et Mémoire (CM), son homologue franco-algérienne, Kaïna Cinéma (KC), ainsi que les ateliers Varan de Paris et l'association Etouchane de Roubaix (France), ce rendez-vous culturel comprend, comme d'habitude, deux principales sections, à savoir l'encadrement de jeunes réalisateurs stagiaires, et l'animation de débats autour de projections du même genre. La manifestation débutera par le lancement de la première phase des ateliers de formation qui s'étendra du 8 au 18 du mois en cours. Six thématiques documentaires ont été précédemment sélectionnées pour cette promotion 2010. Consacré au développement de projets de films documentaires, ce volet de la manifestation sera consacré à l'initiation des candidats retenus à l'écriture filmique, à la maîtrise de l'outil vidéo (image et son), et aux rudiments de l'analyse et de la critique cinématographiques. Deux autres phases de formation se tiendront ultérieurement : novembre/décembre (tournage des sujets), février/ mars (montage des films). S'agissant de la seconde section de la manif, prévue du 20 au 23 octobre, elle sera dédiée à la poursuite de la réflexion – déjà engagée avec les professionnels, les animateurs socioculturels, les stagiaires et le grand public- sur l'importance qu'il y a aujourd'hui à «pérenniser un pôle de formation permettant aux passionnés du cinéma documentaire de construire un regard sur eux-mêmes et sur le monde environnant en laissant des traces filmées», notent les organisateurs dans un communiqué de presse publié à l'occasion. Dans cette optique, les cinéphiles sont d'ores et déjà conviés à la projection d'une quinzaine de documentaires, suivies de débats en présence de réalisateurs issus d'horizons divers. En ouverture le film de Dounia Bovet-Woltèche, les Racines du brouillard, évoquera la mémoire de l'intellectuel Ali Zammoum, tandis que la Chine est encore loin de Malek Bensamaïl clôturera ce cycle. Toujours dans ce même chapitre, l'occasion sera également saisie pour présenter près d'une dizaine de films d'ateliers issus de la seconde édition. La Presse écrite face aux événements d'avril 2001, Résidence d'écriture en haute mer (Benfodil et Meddi), Sur les traces de Kateb Yacine, l'œuvre et les projets du plasticien Mohamed Aksouh comptent, entre autres, parmi les titres de la moisson 2009. Un moment privilégié au passage de témoin entre les anciens et les nouveaux stagiaires avec, en toile de fond, un échange sur la fonction pédagogique du film d'atelier. Rappelons que, lors de la précédente édition, les promoteurs des RFD avaient contribué à la production de six films d'ateliers qui ont été présentés ici en Algérie et à l'étranger.