Le Front de libération nationale (FLN) veut s'impliquer dans la résolution des problèmes liés aux frontières tels que la contrebande, le trafic de drogue, l'immigration clandestine… en sensibilisant ses élus locaux et les représentants de la société civile quant aux conséquences de ces fléaux sur la cohésion sociale. Pour ce faire, une conférence nationale a été organisée hier par la commission des élus de l'ex-parti unique à l'hôtel El Riadh (Alger) en présence du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, qui a assuré l'ouverture des travaux. S'adressant aux 60 présidents d'Assemblée populaire communale (APC) et aux 30 présidents d'Assemblée populaire de wilaya (APW) situées dans les circonscriptions frontalières algériennes, ce dernier a mis l'accent sur la responsabilité des élus de son parti quant à la prise en charge de ces fléaux qui ravagent essentiellement la jeunesse. Pour le premier responsable du FLN, ces problèmes ont été engendrés par la tragédie nationale qui a entraîné des séquelles aussi bien psychiques que matérielles et menacé la cohésion du tissu familial algérien. «Cette tragédie n'a pas été un événement passager mais un choc qui a menacé les fondements de la société et qui nous a détournés des défis de la construction et du développement.» La prolifération du trafic de drogue, des suicides, de la corruption, du phénomène des kidnappings, de l'immigration clandestine… sont autant de répercussions de cette tragédie, dira-t-il, qui a «transformé les rêves de la jeunesse algérienne en cauchemars et qui a fait de ces derniers une source de destruction et non de construction». Aussi Belkhadem invitera-t-il les élus locaux qui portent le sigle de son parti d'honorer leurs engagements envers la population, qui leur a témoigné sa confiance, en se penchant sérieusement sur ces problèmes qui détournent la jeunesse algérienne du chemin de la raison. Parce que le défi est important, il ne saurait être du seul ressort des services de sécurité mais de tous les représentants de la société civile, dira pour sa part Laayachi Daadoua, chef du groupe parlementaire du FLN à l'Assemblée populaire nationale (APN), dans un point de presse en marge de cette rencontre. Ce dernier fera savoir que la contrebande de divers produits de la frontière de l'Ouest algérien vers le Maroc équivaut à elle seule celle des six autres régions frontalières. Grâce aux efforts des gardes frontières, ajoutera-t-il, le phénomène de la contrebande a baissé de 70% dans les régions de Béchar et de Naama. Le conférencier insistera sur le rôle du P/APC s'agissant de la mobilisation de la société pour maîtriser l'ampleur des féaux dus au voisinage avec les pays subsahariens. M. C.