L'Algérie du football est dans une effervescence allant crescendo et ce, au fur et à mesure qu'approchent les derniers matches de poules qualificatifs pour la grande fête footballistique en Afrique du Sud. L'équipe algérienne tient à l'occasion une grande chance d'être de la partie. L'ébullition est particulière d'autant que les résultats n'étaient nullement évidents avant le coup de starter des confrontations. L'équipe nationale, dans la peau d'outsider au début de la compétition, se retrouve, dans la dernière ligne droite, dans celle «rafraîchissante» à plus d'un titre de favori. Une «évolution» qui n'étonne pas les spécialistes et les observateurs du sport africain connaissant la valeur intrinsèque du football en Algérie, mais qui pourrait secouer les mentalités quasi figées habituées au «gagne-petit». Il serait pour le moins anachronique que les joueurs algériens, sociétaires dans leur écrasante majorité de clubs européens dotés d'un encadrement moderne, ressentent une carence dans ce domaine en sélection. Etoffer le staff technique en ayant recours à des spécialistes qui graviteraient autour de la sélection, à l'exemple d'un nutritionniste ou d'un préparateur physique usant des dernières techniques en la matière, est une nécessité. Au-delà des résultats purement techniques, beaucoup d'interrogations demeurent en suspens. L'équipe d'Algérie jouit-elle à l'heure actuelle d'un encadrement digne d'un mondialiste ? Il est vrai qu'en dehors de la personne du sélectionneur Rabah Saadane, force est de constater un vide qu'il s'agit de combler le plus rapidement possible dans le sens de la qualité et de l'efficacité. Un bref zoom sur les sélections de football déjà qualifiées à la phase finale de la prochaine Coupe du monde est plus que symptomatique de la nécessité d'une mise à niveau selon les normes requises. L'équipe nationale de football, qui semble reprendre sa place dans le gotha africain après des années de disette, devrait s'installer impérativement à la hauteur de l'enjeu et des aspirations de tout un peuple. Il est indéniable que des efforts notables sont consentis du côté de la Fédération algérienne de football pour mettre le groupe Algérie dans les meilleures conditions possibles. Cependant, une véritable politique de promotion vers les normes du label équipe nationale d'Algérie est inévitable. La qualification au Mondial sud-africain pourrait constituer le déclic salvateur pour le sport roi chez nous. Le football en Algérie est toujours malade et l'EN ne pourrait guère constituer l'arbre qui cache la forêt. Tous les responsables gravitant autour de la sélection nationale qui déchaîne les passions les plus exacerbées sont tenus d'être efficaces. Ce qui ne fait malheureusement pas partie des mœurs en Algérie. «Assumer ses responsabilités» devrait désormais être de mise, quel que soit le résultat sportif. M. B.