Après sa victoire, le 5 septembre au Rwanda, l'Egypte a réussi hier l'exploit de battre la Zambie à Kigali. Deux victoires consécutives à l'extérieur qui mettront les Pharaons et l'équipe d'Algérie dans un face-à-face digne des scénarios hitchcockiens. Les coéquipiers d'Aboutrika n'ont pourtant pas brillé outre mesure durant cette rencontre à Chililabombwé. Les Zambiens ont paru plus entreprenants usant d'une bonne circulation de balle et d'une remarquable répartition sur le terrain. Le premier half s'est achevé avec un ascendant certain des Chipolopolos. En seconde mi-temps, les Egyptiens ont fait preuve de plus de réalisme tentant d'inquiéter la défense adverse mais l'efficacité faisait défaut. Le but fatidique a été inscrit à la 73ème minute par l'entremise de Hosni Abdrabo d'un tir limpide des 20 mètres. Une réalisation à contre-courant du sens de la rencontre mais qui remet les joueurs de Chehata dans une position favorable pour la suite d'une compétition où ils n'ont eu de cesse de courir derrière une différence creusée par l'Algérie dès le début. Il ne restait à l'Egypte qu'à gérer ce qui restait du match jusqu'au sifflet final libérateur. Ainsi, l'équipe d'Egypte a eu les ressources nécessaires pour ramener les trois points qui lui permettent de rester en course jusqu'à l'ultime match. Cependant, sur le plan du jeu, elle a semblé fébrile durant la rencontre, notamment au milieu de terrain. Les Zambiens ont raté plusieurs occasions de scorer, découragés il est vrai par un El Hadari des grands jours. Quant à l'équipe d'Algérie, après une victoire impérative ce soir à Blida, elle est condamnée à ramener sa qualification au Mondial sud-africain du chaudron du Cairo Stadium le 14 novembre prochain dans une ambiance qui s'annonce infernale. Un match nul ferait le bonheur des Verts. Mais le billet pour la Coupe du monde dans le groupe C pourrait se jouer au goal-average. Et sur ce registre, la différence penche en faveur de l'Algérie. Un ascendant psychologique certain qui met déjà les protégés de Saadane dans la peau de mondialistes. M. B.