De notre correspondante à Sidi Bel Abbès Amira Bensabeur Le projet PNUD–MATE, visant l'appui au renforcement des capacités nationales pour l'analyse des facteurs de vulnérabilité liés aux risques de catastrophes naturelles en Algérie a été débattu mardi dernier par le conseil de wilaya. Pour atteindre l'objectif et dans le but de cerner la problématique des inondations à travers la wilaya de Sidi Bel Abbès, trois solutions basées sur la hiérarchisation de l'espace de la wilaya ont été adoptées. Il s'agit, a-t-on expliqué, en premier lieu de l'utilisation de cartes topographiques permettant de définir des zones à risque d'inondations, avec des sélections des enjeux exposés aux inondations. Parallèlement, l'utilisation d'images satellitaires figure parmi les solutions, pour une meilleure visualisation des secteurs inondables, et la précision de la vulnérabilité pour chaque zone. Les débats ont également porté sur la troisième solution axée sur l'utilisation et la digitalisation à l'aide du logiciel pour la réalisation des systèmes d'information géographiques ARCGIS, d'un plan cadastre, entre autres, PDA et POS, permettant d'extraire l'ensemble des couches, et de définir les zones à risque, selon le comité technique local. A titre de rappel, deux milliards de dinars ont été consacrés aux travaux visant le bétonnage du canal de l'oued Mekkera sur 13 kilomètres, reliant la localité de Sidi Lahcene à la sortie nord de la ville de Sidi Bel Abbès, selon la direction de l'hydraulique. Confiés à six entreprises, les travaux en cours de concrétisation seront achevés à la fin de l'année 2009, précise-t-on de même source. Concernant l'aménagement de l'oued traversant plusieurs agglomérations, une opération similaire sur 6 kilomètres a été lancée, selon la même source, au niveau de plusieurs localités, entre autres, Merine, Daya, Tellagh, Ras El Ma, pour une AP de 400 millions de dinars. Ces projets complémentaires consistent en l'aménagement des cours et berges de la Mekkera, s'inscrivent dans le cadre du programme 2009, pour lutter contre les crues qui ont occasionné de grands dégâts. Les objectifs visés à travers la réalisation de ce programme consistent à protéger les quartiers et les agglomérations contre les crues, limiter l'urbanisation dans les zones limitrophes aux oueds, et prévenir les inondations, a-t-on conclu de même source. Le bassin versant de la Mekkera qui couvre une superficie de plus de 300 km⊃2; est drainé par l'oued El Mekkera qui développe un thalweg d'une longueur de 115 km et qui prend sa source dans la zone des Hauts Plateaux. Le problème des inondations générées par les crues cycliques de la Mekkera constitue depuis toujours l'une des principales préoccupations des responsables de la wilaya. 25 communes menacées par les crues ont été identifiées, et où les constructions aux abords des lits des oueds sont menacées. Pour Sidi Bel Abbès, un ouvrage de protection a été réalisé, ce qui permettra de détourner l'oued, car le débit des crues avait atteint environ 750 000 m3 par seconde. Depuis la catastrophe de 2006 jusqu'à ce jour plus de 120 milliards de dinars ont été injectés pour faire face aux inondations grâce à d'ambitieux projets, entre l'entretien et le curage permanent de l'oued Mekkera et des ouvrages de protection. Ce projet entre dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n°04-20 du 25-12-2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable, a-t-on souligné de même source, tout en précisant que ce plan doit fixer l'ensemble des règles et procédures visant à atténuer la vulnérabilité à l'aléa concerné et à prévenir les effets induits par ce risque. A cet effet, la direction nationale du projet a choisi 9 wilayas pilotes qui ont vécu certaines catastrophes, entre autres, Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent, Médéa, Tipasa. Le comité local de Sidi Bel Abbès, qui a été installé en 2006, faut-il le rappeler, regroupe plusieurs directions, dont la DTP, la Protection civile, la DSA, la DPAT, la DHW, l'ANAT et les forêts.