Synthèse de Farah Bachir-Cherif C'est dans une ambiance harmonieuse et rythmée de la chorale régionale du malouf que s'est clôturé, jeudi dernier tard dans la soirée, la deuxième édition culturelle du malouf de Constantine, sous la direction du vétéran du genre, l'artiste Samir Boukridira. Le récital a duré près d'une heure et a soulevé à plusieurs reprises les applaudissements d'un public nombreux, pourtant difficile à émouvoir. Il a été suivi de l'annonce des trois premières associations et troupes qui se sont distinguées tout au long de cette manifestation artistique ouverte vendredi dernier. Le palme est revenu à l'association «Maqam» de la wilaya de Constantine qui a su ébahir une audience attentive et sachant apprécier ce genre séculaire de musique authentique caractérisée par ses expressions saines et sa symphonie agréable et coordonnée de façon à interpeller l'âme et inviter l'esprit à un voyage qui apaise la conscience et lui fait oublier, le temps d'un soir, les soucis accumulés et le stress du quotidien de la vie. Un chèque d'un montant de 500 000 dinars et un diplôme d'honneur signé de la propre main de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, ont récompensé cette association lauréate qui a été ainsi qualifiée à participer au Festival international du malouf devant être organisé dans le courant du mois d'août prochain à Skikda. Le deuxième et le troisième prix qui étaient de 300 000 et de 200 000 dinars ont été remis à l'artiste Righi et sa troupe ainsi qu'à l'association «Inchirah-SONELGAZ», tous deux de Constantine. Une qualification directe qui leur permet d'accompagner l'association «Maqam» à la manifestation de Skikda leur a été aussi attribuée. Le Festival national du malouf de Constantine a pu drainer un nombre important d'amateurs de cet art lyrique par rapport à l'édition passée, a relevé à l'APS l'artiste et maître du malouf de la ville de Annaba, Dib Layachi, également membre du jury qui a sélectionné l'association des élèves et amis de l'artiste Hassan El Annabi (Annaba) pour l'obtention d'un prix spécial de 50 000 dinars en guise d'encouragement pour avoir «ressuscité» certains instruments authentiques qu'on utilisait jadis dans le malouf.