D'un montant de 2 837,9 milliards de dinars, le budget de fonctionnement pour 2010 sera un peu plus important que celui de 2009. Il y a eu au total une augmentation de près de 600 milliards de dinars. Globalement, à l'exception de quelques secteurs, les enveloppes ministérielles consacrées pour 2010 ont toutes connu une hausse. Comme à l'accoutumée, c'est la Défense nationale qui se taille la part du lion avec plus de 421 milliards (mds) de dinars contre 398 mds en 2009. Vient ensuite l'éducation nationale dont le budget a connu une légère augmentation, passant de 378,5 milliards de dinars à 390,56 mds. Pour l'intérieur et les collectivités locales, le montant est presque identique à celui de l'éduction nationale avec un montant de 387 milliards de dinars (contre 374,8 mds en 2009).Les augmentations décidées dans les différents budgets pour 2010 ne sont pas très importantes par rapport à l'exercice 2009. Mais pour certains secteurs, on est passé du simple au double et parfois plus. Pour le secteur des transports, le budget est passé de 8 milliards de dinars à plus de 19 mds. Cette nette hausse s'explique par les besoins en argent pour finaliser les chantiers lancés à travers le territoire national. L'année 2010 sera, en effet, marquée par la réception des différentes réalisations dans le domaine des transports puisqu'il y a eu d'énormes retards, les dates annoncées initialement n'ayant pas été respectées. Cette hausse n'a pas touché les travaux publics puisque le budget pour 2010 alloué à ce secteur est pratiquement le même que celui de 2009. En revanche, pour l'agriculture et le développement rural, c'est le contraire qui s'est produit, c'est-à-dire que le budget de fonctionnement a chuté de près de 10 milliards de dinars, passant de 210,8 à 115,9 mds. On note par ailleurs une baisse pour les départements des affaires étrangères, des affaires religieuses, de l'aménagement du territoire et de la santé, mais de manière insignifiante. S. I. Recettes prévues par le budget de l'Etat pour 2010 Le projet de loi de finances 2010 prévoit des recettes budgétaires de 3 081,5 milliards (mds) de dinars contre 3 178,7 mds dans la loi de finances complémentaire 2009. Ce repli des recettes budgétaires serait imputable principalement à la contraction du produit de la fiscalité pétrolière de près de 90 milliards de dinars, sous l'effet de la révision à la baisse des prévisions des quantités d'hydrocarbures à exporter en 2010, expliquent les auteurs de ce projet de texte. Cette révision se base sur le niveau des exportations des hydrocarbures prévues pour 2009. Le recul des recettes budgétaires sera, toutefois, atténué grâce à la modeste hausse du produit des ressources fiscales malgré l'impact du démantèlement tarifaire sur les produits des droits de douane et de la TVA sur les importations de marchandises, ajoutent-ils.Les recettes fiscales ordinaires (contributions directes et indirectes, produits des douanes…) s'élèvent à 1 068,5 milliards de dinars, alors que les recettes ordinaires (produits des domaines…) se chiffrent à 44,7 mds. Le total des ressources ordinaires (recettes fiscales ordinaires, recettes ordinaires et autres recettes) s'élèvent à 1 245,7 milliards de dinars en 2010 (contre 1 251,7 mds dans la LFC 2009). Quant à la fiscalité pétrolière, elle est estimée à 1 835,8 milliards de dinars pour 2010 contre 1 927 mds en 2009.