Plus d'une dizaine d'articles seront révisés pour permettre aux entreprises nationales de pouvoir travailler sereinement en gardant en activité l'un des secteurs les plus pourvoyeurs d'emplois en Algérie. Le nouveau code des marchés publics est en phase d'élaboration. Le gouvernement a pris conscience de la nécessité de revoir le code en question après moult interpellations des organisations professionnelles et des entreprises, qui assistaient impuissantes, à voir les marchés de leurs pays profiter plus aux étrangers. L'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) a fait, durant des années, de la révision du code des marchés actuel son cheval de bataille. Nombre de conférences et de “journées d'étude” ont été organisées par l'Agea pour attirer l'attention des pouvoirs publics mais aussi pour proposer des solutions concrètes à certains problèmes soulevés dans ce code pour préserver l'entreprise nationale sans porter atteinte aux règles de concurrence, indispensables pour l'émergence d'une “économie saine”. La dernière rencontre organisée dans la ville d'Oran le 4 mars 2010 était à cet effet riche en enseignements. C'est peut-être la première fois que les professionnels du secteur ont pu débattre en présence des responsables en charge du dossier sur des points précis. Il semblerait également que les autorités aient pris en considération le cri d'alarme tiré par les entreprises du BTPH notamment. Ainsi, selon l'un des membres de la commission en charge de l'élaboration du nouveau code des marchés, à titre d'exemple, la caution de 5% que devait verser l'entreprise lors d'une soumission serait annulée pour revenir à l'ancien système qui consistait à retenir le montant sur la facture. Tout le nouveau code prévoit également, d'après la même source, la préférence nationale à hauteur de 25%. Plus d'une dizaine d'articles seront ainsi révisés pour permettre aux entreprises nationales de pouvoir travailler sereinement en gardant en activité l'un des secteurs les plus pourvoyeurs d'emploi en Algérie. Nous restons convaincus au sein de notre organisation que seuls le dialogue et la concertation peuvent venir à bout de tous les obstacles qui obstruent encore le chemin de la modernisation à tous les niveaux de notre pays. M. K. (*) président de l'Agea