En prévision de la réunion ministérielle cruciale, prévue le 21 juillet prochain à Genève, pour décider de l'avenir du cycle de Doha, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a publié jeudi dernier deux nouveaux textes de compromis sur l'agriculture et les produits industriels. «Ces textes révisés préparent la scène pour un moment décisif du cycle de Doha», a déclaré à ce sujet le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy. Les ministres qui seront présents à Genève à partir du 21 juillet «ont besoin de documents de négociation clairs et précis. Ces textes se dirigent largement dans cette direction», a ajouté le DG de l'OMC. A titre indicatif, il s'agit de la troisième version des textes de compromis proposés par les facilitateurs pour l'agriculture, Crawford Falconer, et pour les produits industriels, Don Stephenson. «Quelques pas positifs ont été fait, et nous les saluons», a indiqué, dans un communiqué, Peter Power, porte-parole du commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson. «Mais d'importants fossés restent à combler», a-t-il ajouté. «Nous avons besoin de sérieux efforts de la part de nos partenaires dans les négociations pour atteindre un accord équilibré», a relevé pour sa part Peter Power. Côté américain, Gretchen Hamel, porte-parole de la représentante américaine au commerce, Susan Schwab, a fait savoir que «les Etats-Unis sont prêts et veulent apporter leur contribution». «Il est temps que les plus importantes économies du monde et celles qui se développent le plus rapidement apportent leurs contributions à l'ouverture des marchés, qui correspondent à leur participation croissante et à leur rôle dans l'économie mondiale», a ajouté Gretchen Hamel. A rappeler que les négociations du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges tardent à être bouclées. Leur démarrage remonte à 2001. Actuellement, on compte beaucoup sur le Brésil pour le succès de ces négociations. Lors du dernier sommet du G8, les participants, notamment le Premier Ministre britannique, Gordon Browm, ont souligné le rôle du Brésil qui détient, selon eux, la clé du succès des négociations de Doha sur le commerce international. La Grande-Bretagne et le Brésil ont publié d'ailleurs un communiqué commun dans lequel ils ont confirmé leur conviction qu'«un environnement commercial mondial ouvert apportera la prospérité aux peuples du monde et aidera à extraire des millions [de personnes] de la pauvreté». «Nous croyons fermement qu'en des temps d'incertitude économique mondiale et de prix alimentaires élevés, nous devons ouvrir les marchés et stimuler le commerce plutôt que d'avoir recours au protectionnisme», avait indiqué le texte, repris par les agences. De leur côté, l'Union européenne et les Etats-Unis ont exigé la suppression des barrières qui protègent leurs industries et les services des pays émergents. R. E.