Même si de considérables efforts ont été consentis par les autorités compétentes ces dernières années pour la promotion du sport féminin, d'une manière générale, sa pratique est en net recul par rapport au passé, notamment durant les années soixante-dix et quatre-vingt. Si le problème ne se pose pas, relativement, pour l'élite, surtout pour les clubs de la capitale et de quelques autres «grandes» wilayas, au niveau local, le sport féminin est en voie de disparition dans certains cas. A Alger, plusieurs clubs ou associations sportives ont été contraints de mettre fin à leurs sections féminines des différentes disciplines sportives. Dans certaines communes de la capitale, il n'y a plus d'équipes féminines. C'est le cas notamment du WB Aïn Benian, qui avait, il y a une quinzaine d'années, une équipe féminine de handball très performante -il y avait même quelques joueuses ayant évolué en équipe nationale- mais qui a disparu depuis. D'autres clubs dans beaucoup d'autres localités ou régions ont connu le même sort. Et les raisons sont multiples. Du «désengagement» de l'Etat de la chose sportive jusqu'à la montée de l'islamisme intégriste au début des années quatre-vingt-dix, les sections féminines et, accessoirement, les jeunes catégories ont payé le prix de choix politiques hasardeux. Ainsi, à la fin des années quatre-vingt, l'Etat s'était «désengagé» de la chose sportive en ce sens que, désormais, ce n'est plus les autorités qui géreront les clubs. Bien évidemment, les subventions et autres aides sont toujours de rigueur mais les clubs seront gérés par les membres de leurs assemblées générales et les bureaux qu'ils éliront à cet effet. Ce n'est plus les entreprises économiques étatiques qui prendront financièrement en charge les clubs. Mais celles-ci pourront, éventuellement, les sponsoriser. Rien de plus. Seulement, les uns et les autres n'avaient pas pensé à une période intermédiaire valable jusqu'à ce que les équipes puissent se gérer par elles-mêmes. Résultat : faute de financement, des clubs ont disparu, d'autres ont préféré abandonner plusieurs de leurs sections sportives. C'est ainsi que les sports dits mineurs, les sections féminines et même les sections jeunes de certaines disciplines dites majeures ont régressé ou carrément disparu pour certains cas. Le football, l'attraction principale Toute l'attention de la majorité des dirigeants n'est portée que sur le football, le sport le plus suivi. Il fallait établir des priorités. Et dans ce cadre, les sports féminins ont été les premiers à être abandonnés. Hormis peut-être pour le Mouloudia d'Alger (sans le football), qui a toujours été géré par la compagnie pétrolière Sonatrach, ce qui lui a permis de garder toutes ses sections, la majorité des autres clubs, si ce n'est la totalité, ont tous réduit le nombre de leurs sections. Ceci pour ce qui est appelé le sport d'élite. Au niveau local, la situation est bien pire. Les autorités locales n'arrivent plus à prendre en charge une seule section. Dans ce cas, c'est bien évidemment le football qui est concerné. Les «petits clubs» souffrent d'un problème sérieux de financement. Ils n'arrivent plus à suivre le rythme. Mais, il faut dire également que, dans certains cas il y a de la mauvaise gestion. Sinon, comment expliquer le fait que, même au niveau local, c'est-à-dire les clubs communaux, des dirigeants se mettent à recruter des joueurs de football à coups de plusieurs dizaines de millions, si ce n'est plusieurs centaines, alors que leur vocation initiale est la formation. Ainsi, même dans les championnats de wilaya, les luttes pour l'accession d'une division à une autre font rage. Et, comme signalé plus haut, au milieu de tout cela, les sports féminins sont le dernier des soucis de ces dirigeants. Bien évidement, d'autres paramètres ont contribué au recul du sport féminin. A ce titre, il y a lieu de citer la montée de l'islamisme intégriste au début des années quatre-vingt-dix, notamment avec l'arrivée aux commandes des APC d'élus de l'ex-FIS. Ces derniers avaient, rappelons-le, tout fait pour mettre fin à toute pratique de sport féminin, jugée contraire à leurs principes. Si ce phénomène réactionnaire n'a pas eu un grand effet dans la capitale et dans d'autres grandes villes, il avait fait un ravage dans les wilayas de l'intérieur du pays où dans certaines localités la pratique du sport féminin a complètement disparu. Le problème se pose même au niveau de l'école puisque certains parents s'adonnent à toutes sortes de subterfuges pour procurer une dispense médicale à leurs filles afin qu'elles ne pratiquent pas de sport. En tout état de cause, le sport féminin a reculé fortement durant cette période et ce n'est que depuis quelques années que les choses se remettent à bouger. Aujourd'hui, le débat est centré, entre autres, autour de la manière dont il faut financer le sport, seul moyen efficace pour redynamiser le sport féminin. Les autorités compétentes ainsi que certains responsables fédéraux fournissent beaucoup d'efforts pour lancer des championnats féminins, comme c'est le cas avec la Fédération algérienne de football. Sur le terrain, les clubs sportifs féminins rencontrent beaucoup de problèmes. Ces derniers doivent être surmontés, d'autant que la femme algérienne a démontré à maintes reprises qu'elle est capable de réaliser les meilleures performances pour peu que des moyens soient mis à sa disposition… A. A. L'Algérienne Nachida Zellouf 7e aux Mondiaux 2009 de judo La judoka algérienne Nachida Zellouf a terminé à la 7e place dans la catégorie des -57 kg vendredi à Paris (France) lors de la 2 journée des Championnats du monde de judo. Zellouf a remporté ses deux premiers combats respectivement face à l'Ukrainienne Liudmyla Marchenko et la Grecque Sofia Tsolani, avant de s'incliner ensuite face à la Slovène Tina Trstenyak, puis aux repêchages devant la Croate Andrea Bekic. Sa compatriote Meriem Haoula (-52kg) a hérité d'un tirage au sort défavorable, puisqu'elle a perdu d'entrée face à celle qui allait atteindre la finale, Majlinda Kelmendi qui défendait les couleurs de l'IJF (Fédération internationale de judo). Chez les garçons, l'Algérien Walid Chellah (-66 kg) en lice ce vendredi, a perdu au 1er tour, face au Japonais Junpei Morishita, lui aussi finaliste. L'Algérie est représentée par huit judokas, dont quatre filles, à ces Mondiaux prévus du 20 au 27 octobre. Chez les garçons, l'équipe algérienne est composée de : Walid Chellah (-66 kg), Oussama Hadjem (-81 kg), Abderahim Bouchoukh (-90 kg) et Abdelaziz Gaci (-100 kg). L'équipe féminine est formée de Meriem Haoula (-52 kg), Nachida Zellouf (-57 kg), Kawter Oualal (-70 kg) et Sonia Asselah (+100 kg). EN féminine de football en stage La sélection nationale algérienne féminine de football effectuera un stage de préparation du 24 au 29 octobre 2009 en vue de la participation au tournoi de l'UNAF qui aura lieu en Tunisie du 30 octobre au 6 novembre prochain. Pour ce stage, le sélectionneur national, M. Azzedine Chih, a sélectionné 20 joueuses dont 9 évoluent à l'étranger. Signalons que l'équipe nationale dames prépare le tour préliminaire des éliminatoires de la CAN 2010.