Contrairement à ce qu'on pense, l'argent ne constitue pas à lui seul le nerf de la guerre. Nous sommes dans une ère où la bataille de l'économie bat son plein. Et c'est à celui qui détient des informations économiques stratégiques (à ne pas confondre avec l'espionnage) que revient l'honneur de se développer, de posséder les technologies et de les monnayer. Aussi, on peut dire sans risque de se tromper que l'information économique constitue un autre nerf de la guerre. C'est ce que nous n'avons pas perçu en Algérie. On investit tous azimuts, on met de l'argent dans des projets au marché saturé, sans prendre la peine de s'informer sur les retombées économiques. C'est valable aussi bien pour les opérateurs que pour les pouvoirs publics qui veulent justement encourager l'investissement à travers des mesures comprises dans les lois de finances, dont la LFC pour 2009 renforcée par la loi de finances pour 2010. Toutefois, même si elles sont les meilleures du monde, ces lois de finances ne peuvent avoir de véritables résultats en raison justement de la éconnaissance de la chose économique. Cela ne saurait être en contradiction avec le développement des ressources humaines. Investir dans l'homme équivaudrait à investir dans l'intelligence, économique surtout. Il s'agit de rentabiliser les compétences et d'endiguer leur fuite vers d'autres cieux. Mais aussi de comprendre que l'intelligence économique constitue un véritable garde-fou pour les PME et les PMI, particulièrement dans le domaine du partenariat qui devrait être gagnant-gagnant. Et éviter ainsi toutes les erreurs ayant entraîné de lourdes pertes pour nos entreprises et même le Trésor, en ce sens que des partenaires étrangers ont plus pour souci d'empocher les dividendes que de transférer le savoir-faire et/ou d'investir. F. A.