De notre correspondant à Constantine A. Lemili «Comparativement à l'année dernière, nous pouvons d'ores et déjà considérer que ce salon est exceptionnel sous bien des aspects. D'abord, par la arantaine d'exposants, soit un peu plus du double de ce que nous avons accueilli en 2008, et la diversification des métiers retenus. Avec cela, nous nous estimons aujourd'hui rompus à l'organisation de telles manifestations, toutes proportions gardées, ce qui nous encourage à penser autrement et voir ce Salon national supplanté par un autre international sur lequel nous nous projetons et qui sera ouvert dans un premier temps aux pays arabes puis à ceux des continents européen, asiatique et américain. Le défi qu'ont pu relever dans le domaine musical les pionniers du Festival international de jazz, Dimajazz, nous pouvons le réaliser à notre tour dans un autre domaine lequel, quelque part, peut être complémentaire. Il serait même judicieux de le coupler avec leditévènement stique.» Des propos nettement affirmés et une ambition clairement affichée par Mlle Aouiche Safinez, la présidente de l'association «Leader du rocher antique» qui a obtenu dans son intégralité, pour une durée presque d'une semaine, le hall du palais de la culture Malek Haddad à compter de lundi dernier.En sa qualité d'artisane et surtout d'organisatrice du salon, elle n'a pas cessé au cours de toute la matinée de se déplacer d'un stand à un autre, comme une abeille butinant d'une fleur à l'autre, pour s'enquérir de la situation de chacun des exposants venus de trente wilayas participer à ce salon, un salon qui, 'emblée, dépare de ceux organisés par la chambre des arts et métiers et auquel le public n'était jamais arrivé à s'habituer et, partant, de lui accorder un intérêt accru, voire détaché.Il y a, en fait, cette diversification de produits proposés comme la pâtisserie traditionnelle, les gandouras, les burnous, les bijoux, la faïence et les carreaux, les vitraux, la poterie et même des produits alimentaires du terroir comme les nouvelles lentilles locales produites à l'Est du pays, l'huile d'olive, etc. Le salon devait s'ouvrir officiellement au public à partir de l'après-midi de lundi dernier et a nécessité «une préparation engagée à partir du mois de juin dernier, notamment à travers les multiples démarches à même de nous permettre la tenue du salon dans les meilleures conditions», dira 'organisatrice.A. Safinez a tenu à ce que les hôtes de Constantine ne soient pas confrontés à des conditions désastreuses, voire misérables et autant le dire plus crûment… misérabilistes comme c'est l'habitude à chaque fois que les organismes publics qui organisent. Elle est arrivée à obtenir des moyens d'hébergement parmi les plus convenables si ce n'est les meilleurs, comme la restauration qui sera assurée par l'un des plus fins gourmets de la ville, une sorte de Bocuse local en l'occurrence l'établissement Boulefkhad. Elle insistera sur l'incontestable soutien de la direction de la jeunesse etdes sports qui, en plus de l'aide logistique, lui a dégagé une subvention d'un million de dinars, qui, même si elle n'est pas aussi conséquente n'en a pas moins levé bien des contraintes. Enfin, arallèlement à l'exposition, auront lieu desdéfilés de mode, un concert musical et une visitede la ville de Constantine et ses différentes haltes touristiques.