Le feuilleton de l'exclusion des femmes de l'assemblée générale (AG) du Comité olympique algérien (COA) se poursuit. Ce dossier, qui alimente la scène sportive nationale depuis quelque temps, n'est pas près de connaître son épilogue. A quelques jours des élections prévues le 7 novembre, l'ambiguïté persiste autour de ce dossier. La représentation féminine au COA reste l'otage d'une guéguerre d'intérêts. Entre une commission électorale préparatoire (CEP) qui subit des pressions de part et d'autre et qui cherche à plaire à certains cercles et une présidence du COA par intérim qui n'a pas la prérogative de trancher une telle affaire, les femmes sportives algériennes désirant intégrer cette instance olympique se retrouvent sur la touche. Les explications données ne font qu'enfoncer le clou davantage dans une affaire qui n'a pas lieu d'être. Aujourd'hui, on continue à parler de turbulences, de difficultés et d'irrégularités pour s'en laver les mains et essayer de donner une explication fondée à cette volonté d'exclure les femmes du COA alors que les desseins sont bien clairs et contredisent totalement la volonté affichée au plus haut niveau de l'Etat de promouvoir la femme dans tous les secteurs particulièrement le sport qui a enfanté des championnes dans différentes disciplines et une médaillée olympique. Invitant la CEP à se prononcer officiellement à propos d'une éventuelle exclusion de 12 femmes membres de l'AG du COA par le biais de son premier responsable qui avait, pour rappel, parlé samedi dernier de la modification de la liste de représentation au sein de l'AG du COA, le président par intérim de cette instance dira : «Nous n'avons commis aucune irrégularité dans la convocation des membres de l'AG pour les prochaines élections.» Là, c'est une manière de dégager sa responsabilité et de jeter la balle définitivement dans le camp de la CEP. Donc, la CEP changera-t-elle le cours de la situation lors de sa réunion du 31 octobre ou bien poussera-t-elle au pourrissement pour assister à un éclatement le jour J ? Doit-on s'attendre à une intervention du Comité international olympique (CIO) saisi par des personnalités sportives féminines pour faire respecter le règlement qui stipule, pour rappel, que l'AG du COA doit être constituée de 20% de femmes ? Quelle que soit l'issue de cette affaire, une chose est claire, le mouvement sportif national de manière générale et le sport féminin de manière particulière passent par une période difficile. Car, entre la volonté politique de hisser le sport féminin et les mesures régressives prises sur le terrain, c'est le fossé. D'où la nécessité de riposter efficacement à ces tentatives de rabaisser la place de la femme dans le sport et dans d'autres secteurs. S. I.