Consacrer l'égalité entre les hommes et les femmes avec l'ouverture de plus d'espace à cette dernière pour pouvoir s'épanouir. C'est l'engagement réitéré par le président de la République dans son discours d'hier. «L'Etat de droit et la finalité de la justice exigent la consécration de l'égalité entre tous, femmes et hommes, en droits et en devoirs», a d'emblée affirmé le chef de l'Etat avant de souligner : «Nous tenons à souligner avec fierté et admiration les acquis méritoires réalisés par la femme algérienne et la place particulière qu'elle a su s'octroyer grâce à son courage, ses sacrifices, son intelligence et sa compétence comme en témoigne sa présence dans le corps de la justice.» Les femmes représentent, en effet, 37,5% des effectifs. Abdelaziz Bouteflika, qui a toujours fait de ce thème de la promotion de la femme un engagement personnel du moins sur le plan du discours, a réitéré ses convictions dans ce domaine. «Nous tenons à réaffirmer notre détermination à continuer d'œuvrer en vue d'aplanir tous les obstacles rencontrés par la femme afin de lui permettre de conforter sa participation positive au même titre que l'homme, dans tous les domaines du développement et de l'édification nationale, en l'encourageant à prendre part aux activités économiques, politiques et associatives et à assumer différentes responsabilités civiles et militaires», a-t-il dit dans ce sens. A rappeler que le chef de l'Etat a déjà introduit dans l'amendement de la Constitution de 12 novembre 2008 un article qui prévoit le renforcement du rôle de la femme dans l'activité politique, notamment les assemblées élues. Un engagement repris, avec plus de précisions, dans le projet du nouveau code communal et de wilaya que le gouvernement va examiner dans les prochains jours. Il est notamment question de la prééminence de la voix féminine en cas d'égalité entre des candidats à la présidence de l'APC. Certaines sources parlent même de l'introduction d'un article dans le code électoral obligeant les partis politiques à appliquer une proportionnalité dans l'établissement de listes aux assemblées locales. L'idée ne fait cependant pas l'unanimité, puisque des personnalités politiques, à l'instar de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, ne veulent pas cautionner ce qu'ils qualifient de «remplissage» ou «de promotion de la médiocrité» et appellent plutôt à la promotion de la «méritocratie». A. B.