Atténuer la pauvreté. C'est l'un des défis majeurs qu'escompte relever le gouvernement à moyen terme. Pour cela, de nombreux programmes ont été arrêtés. Une attention particulière a été accordée dans ce cadre au développement rural. Les programmes de soutien et de renouveau rural sont, en effet, nombreux en Algérie et touchent différentes régions. L'objectif est de diversifier les activités économiques et d'arriver à mettre en application des plans de développement local. Est-il possible d'atteindre les résultats escomptés ? Pourquoi cette question ? Tout simplement, parce que le développement rural ne dépend pas uniquement d'un seul département ministériel mais c'est une question de complémentarité et d'itnersectorialité. Ils sont, en effet, nombreux les secteurs à être directement impliqués dans le développement rural. Mais, sur le plan pratique, les choses se passent autrement. Le monde rural n'arrive pas à démarrer économiquement à l'exception de quelques exemples de réussite ici et là. Que fait–on pour booster la création des PME au niveau local ? Quelle application pour les mesures d'appui aux jeunes promoteurs ? Quelle importance accorde-t-on aux incubateurs dans nos communes ? Ce sont autant de questions qui s'imposent sachant que le développement économique national dépend essentiellement du développement au niveau local, c'est-à-dire du noyau qu'est la petite commune. Aussi, la lutte contre la pauvreté repose-t-elle sur la stabilité, et la création de richesse dans les régions rurales. Or, ces richesses attendent toujours d'être créées dans des régions où la demande en emplois est très importante et où les compétences ne cherchent qu'à être exploitées loin des pratiques bureaucratiques et des tentatives de corruption. Un montant d'investissement de plus de 18 milliards de dinars a été consacré en trois ans par l'Etat pour la réalisation des projets de développement rural, mais les résultats restent faibles. S. I.