Présidant une réunion d'évaluation du secteur de l'agriculture et du développement rural, le chef de l'Etat a souligné la nécessité de «relever le défi de la sécurité alimentaire», rappelant à cet égard «les importantes mesures arrêtées en février dernier au bénéfice de ce secteur, qu'il s'agisse de l'effacement de la dette des agriculteurs et éleveurs» pour plus de 40 milliards DA ou qu'il s'agisse de multiples encouragements à la production agricole et à l'élevage, d'un coût annuel de 200 milliards DA. «Les bons résultats des moissons de cette années nous encouragent à poursuivre dans cette voie et à apporter tout le soutien public requis notamment aux productions stratégiques telles que les céréales, le lait, et les viandes», a ajouté le Président Abdelaziz Bouteflika, notant que «les conditions sont réunies pour engager un développement structurel à même d'asseoir les fondements d'une croissance agricole soutenue et un développement durable du monde rural». Après avoir invité le gouvernement à «poursuivre et renforcer, dans le cadre d'une politique de Renouveau rural dynamique, les actions de modernisation de l'agriculture et de réserver la même attention à la prise en charge des petites exploitations agricoles et d'élevage, notamment aux niveaux des zones de montagnes, de steppes et des oasis», le président de la République a insisté sur une utilisation rationnelle et une valorisation des ressources en eau pur l'irrigation des terres agricoles à l'effet de sécuriser un niveau acceptable de production. Par ailleurs, M.Bouteflika a appelé à «la nécessaire et totale mobilisation des compétences spécialisées des universités pour mettre leur savoir-faire au service du développement de l'agriculture». En plus des compétences universitaires, le président de la République a demandé le développement des techniques et les technologies modernes afin d'impliquer davantage les jeunes dans le monde rural. Aussi, a-t-il instruit le gouvernement de mobiliser les collectivités locales pour le succès du programme de renouveau rural. Le chef de l'Etat a également chargé le gouvernement de consolider un ensemble de mesures destinées à concourir au renouveau agricole à savoir: en premier lieu, la finalisation du dispositif juridique encadrant l'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat, avec la loi sur la concession agricole. En second lieu, le renforcement des espaces de concertation et de coordination avec les agriculteurs et les éleveurs, notamment dans le cadre des Chambres régionales et nationale de l'agriculture et les autres partenaires sociaux. «C'est par le biais de tels espaces que le monde rural sera davantage associé à la modernisation de l'agriculture et de l'élevage, ainsi qu'à l'amélioration de la régulation au bénéfice des producteurs et des consommateurs», a ajouté le chef de l'Etat.