Les bonnes performances de l'équipe nationale de football ont provoqué un engouement formidable des supporters pour tout ce qui concerne les Verts. Le nombre de personnes qui se déplacent au stade de Blida à chaque fois que Ziani et ses coéquipiers croisent le fer avec une autre sélection du groupe en est la preuve évidente. A chaque fois, l'enceinte s'avère trop exiguë pour accueillir ce public de plus en plus nombreux. Parallèlement à cela, le commerce des tenues vestimentaires sportives, comme les survêtements et autres maillots portant les noms des joueurs de l'équipe nationale, a fleuri. C'est le cas notamment dans la capitale où plusieurs magasins proposent à la vente ces tenues destinées même aux enfants. «Depuis plusieurs semaines déjà, nous vendons de plus en plus de survêtements de l'équipe nationale», nous a déclaré un employé d'un magasin d'habillement sis à la rue Larbi Ben Mhidi à Alger. Destinés aux enfants et aux adolescents (de 3 à 16 ans), le survêtement en question, aux couleurs des Verts, de la marque de l'équipementier de la sélection, en l'occurrence Le Coq sportif, est proposé au prix de 1 500 dinars. Selon le vendeur, le produit est de bonne qualité et ne pourrait être comparé à celui qui se vend dans la rue à 400 ou 500 dinars. Effectivement, dans certains marchés de la capitale, des vendeurs à la sauvette proposent le même survêtement, quoique est de moindre qualité, à un prix ne dépassant pas les 500 dinars. Bien évidemment, se souciant peu de l'origine du produit, les nombreux clients sont beaucoup plus intéressés par le fait de pouvoir exprimer leur soutien à nos Fennecs. «C'est pour mon fils. Il a quatre ans et il est déjà supporter de l'équipe nationale. Dès que les Verts jouent, il se met à crier à la maison ‘‘one, two, three, viva l'Algérie''», nous a déclaré un père de famille, d'une quarantaine d'années, qui s'apprêtait à acheter un survêtement à son enfant au marché de Aïn Bénian. Le vendeur, quant à lui, n'a pas voulu s'exprimer sur l'origine du produit. Les survêtements n'avaient aucune étiquette, sinon celle indiquant la taille, qui signale le nom du fabricant ou le pays. Mais, pour eux, ce n'est pas important. Un autre vendeur, spécialiste, pour sa part, des maillots portant des noms des joueurs de la sélection, nous a indiqué qu'il y a quelques jours, il avait ramené un quota de drapeaux nationaux «à bon prix» et qu'ils ont tous été vendus. «Je suis sûr qu'en ce moment il n'y a pas un Algérien qui n'a pas de drapeau chez lui», nous a-t-il déclaré. «Ils se préparent tous pour les manifestations d'après-match», a-t-il ajouté. En tout état de cause, depuis le début de ce troisième tour, et avec les bons résultats des Verts, les Algériens se sont rués sur les vêtements et autres casquettes ou brassards représentant les Fennecs. Ce qui a poussé plusieurs confectionneurs à mettre sur le marché ces produits qui sont devenus, en l'espace de quelque temp seulement, très lucratifs. A. A.
