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Pouvoirs publics : ces grands autistes
TROUBLES ENVAHISSANTS DU DéVELOPPEMENT
Publié dans La Tribune le 08 - 11 - 2009

Il n'est certainement pas aisé d'établir un état des lieux en ce qui concerne les autistes à Constantine. Autant est complexe sur le plan scientifique la pathologie et autant l'est la situation de cette population à partir du moment où les pouvoirs publics ne semblent pas trop y consacrer d'intérêt et y mettre des moyens conséquents à même de juguler son ampleur dès le jeune âge des personnes atteintes. Selon le Dr. I. Terranti, chef du service pédopsychiatrie à hauteur de l'établissement spécialisé des maladies psychiatriques de Djebel Ouahch, «pour avoir une idée, même très théorique, du nombre d'autistes à
Constantine, il y a lieu de s'en tenir à la probabilité de l'existence d'un individu sur dix mille habitants et multiplier ce nombre par trois jusqu'à six s'il est tenu compte plus globalement de l'ensemble des troubles envahissants du développement [TED]».Cela étant, l'autisme frappe plus la population masculine et est très insuffisamment pris en charge parce qu'il n'est pas considéré en tant qu'affection spécifique et distincte du reste des maladies liées à la psychiatrie susceptibles non pas d'être aplanies par un traitement curatif mais au minimum contribuer à une amélioration de l'état des personnes concernées.
«Aujourd'hui, la formidable évolution des moyens de communication participe avec force avec l'information des parents d'enfants présentant plus ou moins des signes indicateurs ou évidents de trouble autistique. Avec la radio, les journaux et la télévision, notamment depuis l'avènement de la parabole et sans doute parce que l'individu subit plus qu'il ne vit l'information, il est sensibilisé sur tout ce qui touche au confort et la santé de sa famille, ses proches et est par voie de conséquence souvent plus que simplement renseigné sur l'état de santé d'une personne donnée chez laquelle il détecterait un comportement qui trancherait avec celui d'un individu normal,» soulignera notre interlocuteur qui précise également : «L'énorme décalage qu'il y a entre les différents acteurs impliqués dans la prise en charge de l'autiste, sachant que contrairement à un trisomique, à titre d'exemple, celui-ci n'évolue pas dans un monde parallèle mais dans un monde totalement en marge où il n'arrive à interpréter ni la gestuelle de ses proches ni l'expression de leurs sentiments qu'il s'agisse de joie et/ou de douleur.» Il s'agit donc pratiquement de construire, voire de reconstruire une sorte d'architecture affective qui permette à l'autiste d'entrer en possession de relais à même de le socialiser, de lui assurer une marge de manœuvre en matière d'autonomie et des possibilités d'acquisition de moyens d'expression adaptés communs comme le langage, les gestes. A ce sujet, le Dr. Terranti nous dira, toutefois, la difficulté de parvenir à une telle prise en charge tant que le service demeure domicilié au sein d'un hôpital psychiatrique. «Pour toutes les raisons légitimes que peuvent imaginer les parents d'enfants autistes.
Par ailleurs, l'établissement est trop éloigné de la ville, il n'y a pas de moyens de transport ou sinon ils peuvent être très coûteux pour des familles lesquelles, souvent, sont démunies».
Notre souhait aurait été qu'une telle structure soit située en milieu urbain, sinon que soit mis à sa disposition un minibus qui puisse assurer le transport des enfants dont les parents ne disposent pas de moyens de locomotion, comme il serait souhaitable que nous cohabitions pour une action complète assurée d'un maximum de performances avec des orthophonistes, des psychologues, des psychiatres. Or, à l'heure actuelle, nous ne fonctionnons qu'avec trois éducateurs et cinq psychologues en tant qu'hôpital de jour et unité de consultation. Même si nous avons un bâtiment indépendant, il n'en demeure pas moins que l'agencement des lieux n'a pas été bien pensé compte tenu de l'activité de la pédopsychiatrie. Ce ne sont pas les espaces qui manquent et nous pouvons accueillir beaucoup de patients mais nous aurions souhaité une sorte d'âme dans les lieux.» Pour le Dr. Terranti, les pouvoirs publics négligent le problème à la base en ce sens que la prise en charge d'un adulte dans de bonnes conditions n'en serait que facilité s'il existe une action préventive dés le dépistage de la maladie chez l'enfant. «Il faut savoir et faire savoir qu'on ne guérit pas de l'autisme, mais il y a des opportunités d'amélioration chez l'individu.»
Il semblerait, en conclusion, que si les pouvoirs publics sont plutôt absents du terrain, il existerait des volontés individuelles qui ne désemparent et font de la mission qu'ils ont choisi d'exercer un sacerdoce. Le Dr. Terranti a tenu à insister sur l'immense action du «Pr. Kacha et de quelques cadres du ministère de la Santé en le domaine et sans lesquels les troubles envahissants du développement ne connaîtraient pas un tel intérêt».
A. L


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