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Le CNAPEST affirme qu'en cas de ponction sur salaire les cours ne seront pas récupérés Alors que la grève s'est étendue à tous les établissements de Constantine
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La menace brandie par Benbouzid sur la ponction sur salaires des enseignants grévistes ne semble inquiéter, outre mesure, la corporation, qui soutient mordicus continuer le combat des revendications. De fait, toujours le même topo caractérise à Constantine le débrayage enclenché depuis dimanche dernier dans le secteur de l'éducation. Il est des établissements qui ont affiché une paralysie totale tandis que d'autres demeurent partagés sur cette protesta, mais avec une majorité écrasante dans le gel des cours. Les élèves et les parents ne savent plus où donner de la tête tant qu'aucune mesure, voire éclaircissement, ne les guide à rompre ou non avec les bancs d'école une semaine durant. Une situation qui a donné au passage une aubaine à certains instituteurs non grévistes pour aménager leur emploi du temps au profit du volume open. Du moins la protestation s'est élargie et touche la majorité des établissent dans leurs trois cycles. Il est des communes qui ont enregistré 100%. Toutefois, en pourcentage global Constantine flirte avec 85% dans le secondaire et 95% dans les deux premiers paliers de l'enseignement. Alors qu'en réaction aux menaces de la tutelle la première réponse intervient du CNAPEST qui renvoie la monnaie de sa pièce à Benbouzid en soutenant : «Si les salaires sont touchés, il n'y aura pas de récupération. Les cours ratés ne seront pas repris.» Sans mâcher ses mots, le coordonateur voit en cette menace du ministre une atteinte dans la dignité du professeur : «Maintenant il (le ministère) nous prend pour des affamés, il veut toucher au ventre de l'éducateur. C'est honteux», s'insurge-t-il. En tout cas les lycées entameront la seconde semaine de débrayage dimanche prochain si aucun accord en vue n'est couché noir sur blanc d'ici jeudi au terme de la réunion prévue à Alger. Le même son de cloche nous parvient de l'UNPEF qui n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger la réplique des pouvoirs publics en indiquant : «On est habitué à ce genre d'intimidations. Au lieu de songer à rendre droit et justice aux enseignants, le ministre utilise les méthodes classiques touchant les salaires dérisoires de la fonction publique.» Sur un autre ton, M. Larbaoui demeure confiant et conforté, arguant ce fait par la forte coordination qui caractérise actuellement son mouvement avec le CNAPEST. «Il faut savoir que les revendications ne se limiteront pas seulement aux soucis des travailleurs de l'éducation. C'est par chapitre que nous allons agir. Autrement dit, on passera incessamment en revue les programmes, les volumes horaires et bien d'autres problèmes liés à l'enseignement pour offrir aux élèves de meilleures conditions de travail», alertera-t-il. Cette nouvelle alliance compte casser le «tabou» des décisions relatives à la gestion du secteur, travailleurs et enseignants, et, par ricochet, obliger les pouvoirs publics à se soumettre aux suggestions des syndicats autonomes. In fine, tant le mouvement est national, la direction de l'éducation, impuissante, observe l'enlisement et attend les directives du ministère.