De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi L'appel lancé par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) pour un débrayage de quatre jours renouvelable n'a pas eu l'effet escompté. De fait, le mouvement, qui s'appuyait sur les autres syndicats pour rendre ce gel assez costaud, à l'image du l'UNPEF pour ce qui est de la wilaya de Constantine, semble à première vue freiné par la réticence, voire par le niet affiché par l'Union des professionnelles de l'éducation qui, de la langue de son coordinateur de wilaya, estime que cet arrêt ne le concerne nullement, arguant cela par le fait que la tutelle est en train de peaufiner les travaux de la commission ad hoc dépêchée pour éplucher le dossier du corps de l'enseignement tous acteurs confondus. «Nous avons un compromis avec le département de Benbouzid. On préfère temporiser dès lors que le ministère promet de régler tous les points que nous revendiquons. Inutile d'enclencher une grève tandis que le secteur de l'éducation revoit la copie des doléances», explique le syndicaliste de l'UNPEF, M. Larbaoui.Ainsi, le SNTE, dont les partisans avoisinent les 4 000, entre en solo dans la cour de la protesta. «Il faut savoir que notre syndicat couvre un large “spectre” puisqu'il englobe tous les acteurs de l'éducation allant des administrateurs aux enseignants, notamment dans les deux premiers paliers. Et le troisième cycle dispose aussi de quelques enseignants aux lycées Benbadis et El Houria avec en prime un grand nombre d'adjoints de l'éducation», devait dire M Hadji membre du syndicat, à Constantine, ajoutant que pour cette première journée le taux de suivi a atteint entre 60 et 65 %. «Il est des établissements qui ont carrément fermé leur portail à la cité Daksi», atteste-t-il. Toutefois, le coordinateur estimera que l'entame de cette protestation a vu des pourcentages différents. La proportion n'est pas identique dans tous les établissements. Pour cela, une cause : les instituteurs et travailleurs craignent des ponctions sur salaire, «4 journées sans solde c'est trop pour un enseignant.» Il n'empêche que le SNTE n'entend pas faire machine arrière. Il soutient mordicus : «Le régime indemnitaire avec les 4 primes et non une seule, en plus de l'effet rétroactif, le tout devrait être accordé sans bavures…». Quant à l'UNPEF, il n'écartera pas l'éventualité de recourir à un grève au cas où les pouvoirs publics ne parvenaient pas à satisfaire les conditions jugées somme toute légitimes pour lesquelles le combat est enclenché. Ceci dit, faudra-t-il attendre d'une part les retombées de la commission en œuvre et de l'autre le Conseil national de cette union prévue pour les 9 et 10 février prochain, soit après l'organisation de celui des professeurs du secondaire (CNAPEST). Par ailleurs, on demeure assez confiant du côté de cette alliance qui renferme plus de 6 000 adhérents à l'échelle de la circonscription bien que les statistiques restent en pleine «perturbation» avec des transfuges de part et d'autre.