Photo : Riad Par Samira Imadalou Cevital fait sa mue. En adoptant une nouvelle structure organisationnelle, le groupe d'Issad Rebrab adopte un autre mode de gouvernance. Il passe d'une gestion familiale à une gestion ouverte sur l'extérieur. Désormais, Cevital compte au sein de son conseil d'administration six nouveaux éléments. Il s'agit d'Ahmed Tibaoui, de Lachemi Siagh, de Brahim Benabdeslem, de Ahmed Sadoudi, de Smaïl Seghir et de Louis L. Roquet. Pour expliquer cette ouverture, qui est loin d'être une ouverture du capital, M. Issad Rebrab a dit lors d'une rencontre conviviale avec la presse : «Avec 21 filiales, nous ne pouvons plus gérer le groupe comme on gère une quelconque entreprise.» «Nous devons gérer par délégation de pouvoir», a-t-il ajouté, et ce, particulièrement dans une période où le groupe amplifie sa diversification et envisage d'investir 4 milliards de dollars à l'horizon 2012. Il est également question d'une ouverture à l'international. «Le groupe a besoin d'une expertise externe pour réaliser les investissements, mais aussi pour gérer la croissance et la durabilité du groupe et les risques. «A partir du moment que nous avons une certaine taille et qu'on veut une ouverture à l'international, on doit avoir cette pérennité de bonne gouvernance que nous voulons mettre en place», dira le patron de Cevital pour qui le regard des experts est des plus importants pour concrétiser les objectifs du groupe. «Le choix de ces membres n'a pas été fait au hasard. Ces membres externes du conseil d'administration partagent les mêmes valeurs que le groupe, dont la solidarité et la citoyenneté», a-t-il ajouté. Ce sera en fait un comité de surveillance dont les membres apporteront un plus à la gestion du groupe et une synergie entre les cinq pôles. Il s'agit surtout d'assurer la pérennité du groupe qui compte, à titre indicatif, doubler ses effectifs pour faire passer le nombre de 12 500 à 25 000 dans trois ans, à travers les cinq pôles : l'agro-industrie, services et manufactures, construction, industrie primaire et grande distribution. A titre indicatif, en apportant ce changement au mode de gouvernance qui vise essentiellement à consacrer la confiance et la transparence, Cevital assure une séparation de la fonction de président du conseil d'administration et de directeur général du groupe. Un choix salué par le forum des chefs d'entreprise (FCE). Son président, Reda Hamiani, présent à la rencontre, a qualifié l'initiative de «capitalisme new look». Un capitalisme algérien «capable», dira-t-il de relever le défi et d'être le moteur de la croissance économique.