De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La tension monte à Oran. Bien que le taux de suivi de la grève ne dépasse les 46% des établissements scolaires et, a priori, des établissements secondaires, la situation reste explosive, tant au sein des élèves, qu'au sein des enseignants. Plusieurs jours après la réponse du ministère aux doléances des enseignants de l'éducation, la tension dans le secteur n'a pas baissé. D'abord, les enseignants ont brandi de nouveau la menace de l'année blanche, ensuite ce sont les élèves des classes terminales et autres qui se sont rebellés contre cette situation. Ensuite, le mouvement de protestation des lycéens qui avait démarré jeudi dernier a fini par aboutir à un rassemblement, mardi dernier, devant le siège de la direction de l'éducation. Mais sans aucun résultat. Hier encore, les syndicalistes ont menacé de prolonger la grève d'une semaine «si aucune réponse concrète n'est intervenue d'ici là», nous a-t-on confié. «La révision du régime indemnitaire est contraire au cadre juridique défini par le gouvernement», note un syndicaliste. Pour les enseignants «c'est de la mauvaise foi.» Même si beaucoup d'enseignants ont affiché leur désapprobation à l'égard du mouvement de grève et continuent de subir les pressions de leurs collègues grévistes avec la complicité des chefs d'établissement, la grève ne devrait pas se terminer de sitôt à Oran.