Le Jamaïcain Usain Bolt, qui a battu le record du monde du 100 m le 31 mai dernier(9.72), a confirmé sa domination sur le sprint en réussissant le 6e temps de l'histoire sur 200 m (19.67), dimanche dernier à Athènes, sans donner l'impression d'être au maximum de ses possibilités. A un mois de Pékin, le Jamaïcain est plus que jamais en lice pour un doublé 100 m/200 m que Carl Lewis est le dernier à avoir réalisé aux jeux Olympiques, en 1984. Malgré un vent défavorable (-0,5 m/s), il a tenu sa promesse de battre son record personnel (19.75) et a effacé sa meilleure performance mondiale de l'année réussie à Ostrava le 12 juin dernier (19.83). Mais à ceux qui lui parlent du record du monde de Michael Johnson, il demande de patienter encore un peu. «19 sec 32, c'est vraiment très dur à battre, dit-il. Peut-être l'an prochain.» Bolt s'est en tout cas rapproché de ses contemporains. Seuls les Américains Tyson Gay (19.62), Xavier Carter (19.63) et Wallace Spermon (19.65) ont couru plus vite sur la distance, mais ce dernier sera l'unique membre du trio présent à Pékin. Gay a échoué en quart de finale du 200 m aux sélections américaines, à cause d'une blessure aux ischio-jambiers, et Carter n'a pas pu s'aligner en finale. Bolt, lui, se sentait «plutôt bien» dimanche dernier. «Il me reste du travail. Mon entraîneur m'a dit qu'il regarderait la course à la télé et qu'il me dirait ce qu'il faut rectifier.» Sans doute, la ligne droite, moins impressionnante que le virage, même si Bolt n'a pas semblé couper son effort avant l'arrivée. Il lui reste un 100 m à Stockholm, le 22 juillet prochain, et un 200 m à Londres, le 26 juillet, avant de s'envoler pour la Chine. Dayron Robles, lui, a confirmé son emprise sur le 110 m haies en réussissant le 4e temps de la saison (13.04), un mois après son record du monde à Ostrava (12.87). Sans une faute à la 8e haie, il aurait sans doute couru sous les 13 secondes pour la 3e fois de l'année. «Cela me va», a assuré le Cubain, qui faisait un peu la moue à l'arrivée. «C'est parce qu'il se sentait mieux, explique son entraîneur Ricardo Antunez. Mais je suis très content. On avait prévu un chrono entre 12 sec 97 et 13 sec 05.» Le Suédois Stefan Holm, lui, n'a pas caché sa joie après avoir réussi un bond à 2,37 m en hauteur, qui lui permet d'améliorer d'un centimètre son record personnel en plein air et la meilleure performance mondiale de l'année.