Photo : Riad Par Billal Larbi Le compte à rebours a commencé pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations de football dont le coup d'envoi est prévu le 10 janvier prochain. En effet, deux semaines à peine nous séparent de cette importante manifestation sportive à laquelle prendront part 16 équipes africaines. 20 jours durant (c'est le laps de temps que durera cette Coupe d'Afrique), les yeux des Africains, mais aussi de tous les amateurs de la balle ronde à travers les autres continents, seront rivés sur l'Angola qui accueille pour la première fois de son histoire une compétition de cette envergure. Les Verts, absents lors des deux dernières Coupes d'Afrique (Egypte en 2006 et Ghana en 2008), renoueront avec l'ambiance des matches en Afrique à la faveur de cette 27e édition. Ce sera, d'ailleurs, pour notre équipe nationale, la 13e participation à cette compétition qui, il faut le souligner, a acquis au fil des années une très grande réputation (un engouement particulier est noté lors des Coupes d'Afrique précédant le déroulement de la Coupe du monde) à telle enseigne que les recruteurs des plus grands clubs mondiaux sont présents, tentant de dénicher des joueurs susceptibles de renforcer leurs effectifs. Il faut dire que, pour l'Algérie, la participation à cette Coupe d'Afrique des nations intervient dans des conditions particulières, voire exceptionnelles. La qualification pour la prochaine Coupe du monde, arrachée au prix de colossaux efforts et de grands sacrifices, continue d'alimenter les discussions les plus passionnées. Il en est de même de la virulente campagne médiatique des Egyptiens à l'encontre de notre pays. Même si cette dernière a baissé d'intensité, il n'en demeure pas moins qu'à son apogée, elle a dépassé les limites imaginables, se retrouvant l'otage d'un occulte jeu politicien dont le moins que l'on puisse dire est qu'il fut malsain. Pour notre équipe nationale, il y a lieu de dire que jamais peut-être de son histoire, cette dernière n'a réussi à susciter autant d'admiration, de soutien de la part de ses nombreux fans. Des personnes âgées affirment que la liesse provoquée par la victoire contre les Pharaons n'a pas d'égale dans l'histoire des victoires algériennes, toutes compétitions confondues. Le déferlement des supporters algériens sur l'aéroport d'Alger en vue de partir pour Khartoum voir de plus près l'EN à l'œuvre face à l'Egypte, était révélateur à plus d'un titre. En un laps de temps record, des milliers de jeunes et de moins jeunes ont préparé passeports et billets avec une ferveur que seul le football peut provoquer. Maintenant que l'épisode de Khartoum est terminé et que l'Algérie est bel et bien assurée de participer (après une absence qui aura duré 24 ans) à la compétition la plus prestigieuse à l'échelle planétaire (Coupe du monde), place maintenant à la Coupe d'Afrique des nations, une compétition qui permet à l'Algérie de reprendre sa place dans le gotha des meilleures sélections africaines, une place qu'elle n'aurait d'ailleurs jamais dû quitter. En prévision de cette dernière, on sait que l'équipe nationale effectuera un stage de préparation en France en vue d'affûter ses armes, et de mettre en place la stratégie à adopter face à ses 3 adversaires, en l'occurrence le Malawi, le Mali et l'Angola.S'agissant des objectifs que le sélectionneur national s'est tracés pour cette Coupe d'Afrique et nonobstant les divergences de points de vue des uns et des autres (pour certains, l'EN ne doit y prendre part que dans le cadre de la préparation à la prochaine Coupe du monde alors que pour d'autres, la sélection nationale doit participer à cette compétition avec la ferme intention de remporter le trophée, histoire de démontrer son retour en force à l'échelle continentale pour ne pas dire sa suprématie), l'unanimité semble acquise au sujet du fait que, lors de cette Coupe d'Afrique d'Angola, les Verts doivent faire au moins aussi bien que lors de leur dernière participation (2004) où- l'on s'en souvient- ils se sont fait éliminer en 1/4 de finale par le Maroc (3-1). Logiquement, lors de cette CAN, les Verts ont largement les moyens de passer le 1er tour. Hormis l'Angola qui bénéficiera de l'avantage du terrain et du public, le Malawi et le Mali ne semblent pas en mesure d'inquiéter la bande à Saadane. Pour le Mali, on sait d'ores et déjà qu'il sera handicapé par l'absence de quatre de ses joueurs (Koulibali, Sidou Keita, Sisoukou et Keita) ce qui pourrait constituer un avantage pour notre EN. Mais, les choses ne seront pas aussi simples que certains le pensent au regard de la progression fulgurante des équipes africaines. En tout cas, une chose est sûre : les Verts vont se donner à fond pour tenter de démontrer tout le bien que l'on pense d'eux et dire à tout ceux qui veulent l'entendre que désormais il faudra compter avec eux.