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Les enseignants paralysent les établissements à Alger
Adhésion massive au mouvement de grève
Publié dans La Tribune le 09 - 11 - 2009


Photo : M. Hacène
Par Karima Mokrani
Des élèves du lycée El Idrissi, à la place du 1er Mai, n'ont pas hésité à manifester, hier, leur joie à l'annonce d'un mouvement de grève de leurs enseignants. Ils ont parcouru des centaines de mètres à pied et scandé des slogans de soutien à leurs «maîtres» mais aussi de rejet du système d'enseignement. Ils ont fait de l'ambiance… bien qu'ils ne semblent pas comprendre grand-chose au mouvement. Les mêmes comportements ont été remarqués et les mêmes cris ont été entendus autour d'autres établissements situés sur les hauteurs d'Alger. Le mouvement de grève auquel ont appelé des syndicats du secteur a ainsi mobilisé un grand nombre d'enseignants dans la capitale. Non seulement dans les établissements du secondaire mais aussi dans les collèges et les écoles primaires. «Il n'y a pas cours, les enseignants sont en grève», «la majorité des enseignants est en grève», «il n'y a pas de cours dans les CEM», «Les primaires sont en grève», «certains sont en grève, d'autres non», «ils nous ont dit de revenir dans trois jours», «ça va durer quatre jours», «ils nous ont dit de revenir dimanche prochain. La grève va durer une semaine complète», «les enseignants demandent des augmentations de salaire» Les élèves donnent chacun son explication et son appréciation du mouvement sans en être réellement convaincus. Une chose est sûre, ils ne semblent nullement contrariés par ce mouvement, le énième en peu de temps. Au contraire, ils semblent y trouver leur compte. «Ça ne nous dérange pas. Ça va nous permettre au moins de suivre tranquillement le match de l'équipe nationale pour les qualifications au Mondial», lancent des élèves d'un établissement du moyen à Alger-centre. Au lycée Bouatoura à El Biar, des lycéens affirment qu'ils ne croient ni aux études ni à leur réussite dans ces études : «Une grève d'un jour ou d'une année, qu'est-ce que ça change ? Il n'y a pas d'avenir dans ces études. Laissons donc les enseignants faire leur mouvement.» Au lycée El Mokrani I, à Ben Aknoun, deux garçons affirment que c'est tant mieux qu'il y ait grève en ce moment : «Nous avons besoin de temps pour les révisions […] De toutes les façons, même s'il y a grève, ils trouvent toujours un moyen de rattraper le retard.» Des filles du lycée Mentouri à Ben Aknoun profitent de cette grève pour rendre visite à leurs copines au lycée Abderrahmane Ben Roustoum à Bouzaréah. Des parents d'élèves s'insurgent contre les responsables de certains établissements du primaire qui n'ont pas pris la peine de les informer la veille : «J'étais obligé d'attendre avec les enfants près d'une heure avant de les reprendre avec moi.» La même situation est vécue par d'autres pères et mères de famille. «Il n'y a plus d'école, plus d'enseignement», s'écrie une jeune femme. Et une autre de faire remarquer : «Ce que je trouve aberrant, c'est que même les élèves du préscolaire n'ont pas été épargnés par cette grève.» La jeune femme qui prononce ces mots parle d'une école primaire à Dar El Beida. Les enseignants des trois cycles semblent décidés à aller au bout de leur action de contestation. La mobilisation d'hier, rien qu'à Alger, suffit pour dire l'attachement du corps enseignant et autres personnels de l'éducation à leurs revendications. Des revendications somme toute légitimes qui datent de plusieurs années mais que les responsables du ministère de l'Education nationale continuent d'ignorer et de balayer du revers de la main. Les temps ont pourtant changé, les salaires ne couvrent pas les besoins élémentaires des fonctionnaires… et seule une mobilisation syndicale continue pourrait amener ces responsables à la raison. «Nous sommes mal payés, mal considérés. Nos conditions de vie et de travail ne font que se dégrader. Il est temps pour nous d'agir de la meilleure façon qui soit», lancent en chœur des syndicalistes. La grève se poursuivra aujourd'hui, demain… Peut être même plus. Le mouvement ne s'arrêtera qu'une fois les revendications satisfaites. Telle est la condition première des syndicalistes.


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