En plus du renforcement de la coopération déjà existante entre l'Allemagne et l'Algérie, la présence de la ministre déléguée de l'Economie, du Transport, de l'Infrastructure et de la Technologie de Bavière a aussi pour objectif de s'informer davantage sur les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 qui reste encore flou aux yeux des investisseurs allemands, plus précisément ceux de la région de Bavière, connue pour être le fief de l'industrie allemande. Présente à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires de différentes branches d'activité, dont une rencontre les a regroupés avec leurs homologues algériens, hier à l'hôtel El Djazaïr, Mme Katja Hessel dit qu'elle s'engage à promouvoir les investissements et les contacts avec l'Algérie. «Nous accompagnons les entrepreneurs et entreprises bavaroises dans ce but qui est de les inciter à s'engager plus en Algérie. Nous faisons aussi de la promotion des potentialités du marché algérien en Allemagne», a-t-elle expliqué.S'exprimant en marge de la rencontre des hommes d'affaires des deux pays, la ministre bavaroise dira au sujet de la LFC : «Nous avons un peu plus de difficultés à inciter ces entreprises puisque il y a un manque de transparence autour de cette loi». En d'autres termes, selon Mme Hessel, «cela a retardé certains investissements que des entrepreneurs bavarois voulaient faire». Du coup, «notre tâche en tant que ministère de promouvoir le marché algérien a été rendue un peu plus difficile», fera-t-elle savoir. Elle dira aussi que les entretiens qu'elle aura avec les ministres du Commerce et de l'Industrie porteront, entres autres sur cette loi et sa complexité. Bien évidemment, explique-elle, ce point a été déjà abordé avec l'ambassadeur d'Allemagne et d'autres ambassades européennes, de même qu'avec la Chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande. Par ailleurs, la ministre bavaroise de l'Industrie a estimé que la quatrième position qu'occupe l'Allemagne sur la liste des investisseurs étrangers en Algérie est en deçà de ses aspirations, promettant d'améliorer ce classement. De son côté, le directeur général des investissements au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamoud Benhamdine, est revenu sur les mesures prises par l'Etat algérien pour améliorer le climat d'investissement en le rendant plus favorable. Saluant l'enthousiasme des entreprises allemandes, M. Benhamdine insiste sur l'esprit d'un partenariat gagnant- gagnant pour aller vers une économie plus diversifiée qui ne compte pas seulement sur les hydrocarbures.Rappelons que la rencontre a été organisée par la Chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande (AHK).Selon M. Andreas Hergenröther, directeur général d'AHK, quelque 200 sociétés allemandes sont implantées en Algérie. Les chiffres avancés par lui pour les 9 premiers mois de l'année en cours, indiquent que l'Allemagne a été classée 5e fournisseur de l'Algérie avec 2,044 milliards de dollars et son 16e client avec 182 millions de dollars. B. A.