Le mal est profond et La lutte intense. La drogue continue de faire des ravages dans la société algérienne. De pays de transit à celui de consommation locale puis à celui de production, l'Algérie a connu une transformation rapide du rapport avec les différentes formes du phénomène. Cannabis, psychotropes, drogues dures et tous les aspects de ces produits hallucinogènes ont envahi le marché. Le nombre de consommateurs croît d'une manière vertigineuse. Le filon est exploité par des narcotrafiquants dont les pratiques sont dignes des films hollywoodiens. «Scareface» à l'algérienne. Des réseaux internationaux ont investi le terrain. Les saisies opérées par les différents corps de sécurité sont faramineuses. Et il n'est pas rare que les opérations menées à l'encontre des narcotrafiquants résultent par la saisies, en plus de grosses quantités de drogue, de véritables arsenaux de guerre. Les gros bonnets sont appelés «barons». Pour bien mériter leurs «titres», ces nababs bénéficient de complicités à différents niveaux. Ils sont tellement puissants qu'ils ont réussi à submerger le marché algérien par ces produits nocifs et prohibés. Les toxicomanes n'ont aucune difficulté à trouver leurs doses et satisfaire leurs envies. La drogue est présente à chaque coin de rue. Les jeunes ne se cachent même plus pour fumer leurs «pétards». C'est presque devenu un acte anodin. Pourtant, la lutte s'intensifie. Mais la meilleure manière de mettre un terme à ce mal reste la sensibilisation. En dehors des compagnes médiatiques sporadiques, les «cris de détresses» ne se font pas entendre. Le mal est profond. Notre jeunesse plane. Qui pense à leur remettre les pieds sur terre avant qu'ils ne soient hors de portée ? S. A.