La saison des semailles s'est terminée. Vient celle des semences. Eh oui, après la laborieuse qualification de l'équipe nationale de football au Mondial sud-africain, le temps des compétitions est arrivé. Dans un mois, en effet, commence la Coupe d'Afrique des nations en Angola. L'objectif n'est apparemment pas inscrit sur les tablettes de l'entraîneur national, mais l'enjeu en vaut vraiment la chandelle, puisque la qualification au Mondial doit maintenant ouvrir l'appétit au onze national. L'appétit ne veut pas dire remporter le Mondial. Cela peut s'apparenter à de la prétention. Mais aller loin dans cette prestigieuse compétition n'est pas chose impossible. Mais qu'on ne vienne pas nous dire que nous n'allons rien faire en Coupe d'Afrique des nations. Cela est impensable, d'autant que cela fait vingt ans qu'on n'a rien fait dans cette compétition. Pis, dans certaines éditions, l'Algérie a même été absente. C'est l'occasion ou jamais de prendre notre revanche et de rappeler aux autres nations africaines que nous sommes là, et que nous ne sommes pas morts. Cette ambition ne doit pas rester, cependant, l'apanage de l'équipe nationale, puisque dans deux mois, plusieurs clubs algériens vont entrer dans l'arène africaine pour disputer les différentes compétitions de la CAF (Confédération africaine de football) : la Jeunesse sportive de Kabylie, l'Entente sportive de Sétif dans la Champion's League africaine et le Chabab Erriadhi de Bélouizdad dans la Coupe des vainqueurs de Coupe, appelée la C2. Il est vrai que l'échec de l'ESS est amer, puisque les Sétifiens sont arrivés à la fontaine mais ils n'ont pas bu, comme dit un proverbe bien de chez nous. Ils sont éliminés dans une finale largement à leur portée. Cette nouvelle édition est une occasion pour nos clubs de réaffirmer que les succès continentaux ne doivent pas être de simples faits d'histoire. Il faut rappeler que le dernier succès africain des clubs algériens remonte à 2002 lorsque la JSK avait remporté la troisième coupe successive de la Coupe de la CAF, avant que la compétition ne soit supprimée deux années plus tard. L'année qui vient sera-t-elle celle du renouveau ? Espérons que ce sera le cas. En attendant, il faut reconnaître que les choses ne sont pas si faciles, tant l'image des compétitions nationales reste toujours hideuse. A. B.