De notre envoyée spéciale à Timgad Fella Bouredji La septième nuit du Festival international de Timgad a été fidèle à ses précédentes, sous le signe de la fête et du bonheur. Sur scène, c'est un couple unique, Amadou et Myriam, deux musiciens maliens, qui ont fait vibrer le public batnéen. Dès le premier titre chanté, la Fête au village, le ton est donné et les sonorités africaines et rock ne cessent de se mêler. Le public a bien répondu aux deux Maliens venus chanter lagosta, un chant dédié aux gens qui partent à l'aventure et ne reviennent pas. Mais encore des chansons aux rythmes effrénés tels que Welcome to Mali et Toubarecollo. Ils ont également emmené leur auditoire «les dimanches à Bamako», les jours de fête… Soucieux de défendre les principes nobles, ils chanteront une chanson qui condamnent les personnes qui ont la fâcheuse habitude de se mêler de ce qui ne les regarde pas. Mais aussi les politiques de démagogie, d'hypocrisie et de dictature. Les deux musiciens étaient parés de rouge et de noir mais, sous le ciel de Timgad, nous étions bien loin des références stendhaliennes. Mardi soir dernier, avec le couple des musiciens de World Music, qui ont la particularité d'être non-voyants, tout n'était qu'une question de simplicité, de rythmes, d'équité et de joie de vivre. Avant de laisser la place aux autres invités de la soirée, le couple chantera son grand succès Je pense à toi mais nous plongera aussi dans une douce note d'utopie, celle du chant de la paix dans le monde et de l'union des peuples ! Place ensuite à Meriem, une des jeunes révélations d'Alhane Wa Chabab et de Raïna Hak, un groupe constitué d'éléments du groupe Raïna Raï divisé… F. B. Tentatives d'intimidation et attaques contre des journalistes Depuis le début de la 30e édition du Festival international de Timgad, deux membres du commissariat du festival, chargés de la communication, ne cessent de tenter d'intimider des journalistes de la presse écrite qui couvrent l'événement. Pour éviter les articles critiques à l'égard de la manifestation, soucieux de faire taire les voix non complaisantes, et faisant preuve d'un manque total de considération, ils multiplient les remarques désobligeantes, et les tentatives d'intimidation. Formulant des reproches sur la teneur des articles écrits mais aussi des attaques de dévalorisation contre les organes de presse auxquels les journalistes appartiennent. Mardi soir, cette situation tendue depuis des jours, est montée d'un cran lorsque l'un des deux chargés de la communication a haussé le ton contre plusieurs journalistes qui réclamaient l'accès aux coulisses tout autant que d'autres journalistes «favorisés» pour des raisons «douteuses». L'absence de professionnalisme fait donc cruellement défaut au niveau de la cellule de communication du commissariat du festival, même si certains autres membres tentent de rattraper le coup en se montrant coopératifs mais sans pouvoir pour autant régler ce problème. Ce qui est le plus regrettable c'est que ces deux membres entachent par leurs comportements irrespectueux les institutions étatiques qu'ils représentent : l'Office national pour la culture et l'information (ONCI), le ministère de la Culture, voir l'Algérie dans le cadre de ce festival international.