Le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaaboub a reconnu hier en marge de l'inauguration de la 20e édition de la Foire de la production algérienne au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger que le crédit documentaire (crédoc) décidé dans la loi de finances complémentaire 2009 est source d'entraves à quelques producteurs algériens. Cependant, le représentant du gouvernement ne voulait pas être «alarmiste». «Je ne suis pas du même avis qui ceux qui disent que c'est la fin du monde», a affirmé Djaaboub. Il expliquera que «la question du crédoc a été posée au niveau de la tripartite et le principe retenu était le tri entre l'importation pour la revente en l'état et l'importation des équipements et les pièces de rechange pour les usines ou même l'importation des matières premières». Le ministre a également confié que plusieurs industriels ont soulevé cette question lors de cette foire. A cet effet, il a affirmé qu'«il y a plusieurs pays au monde qui ne travaillent qu'avec le crédit documentaire, expliquant que s'il y avait une confiance mutuelle entre le fournisseur étranger et le client algérien cela permettrait à l'étranger d'accepter d'envoyer la marchandise, de donner le temps aux clients algériens de vérifier la marchandise et d'encaisser ensuite.» Pour M. Djaaboub, il y aura un tri entre les opérateurs économiques qui produisent et ceux qui importent pour écouler leurs produits en l'état. Par ailleurs, interrogé sur l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, le ministre a tout bonnement reconnu que «nous sommes à la même place qu'il y a une année». Explication : «La réunion qui devait se tenir il y a une année n'a pas encore eu lieu. Nous sommes toujours en préparation des réponses aux dernières questions récurrentes que nous avons reçues, essentiellement des Etats-Unis et de l'Union européenne. Une fois adoptées par le gouvernement elles seront renvoyées à Genève et, d'ici là, on verra pour le 11e round des négociations à la lumière des réponses que donnera l'Algérie. On pourra éventuellement espérer une avancée.» Djaaboub est revenu également, en marge de l'inauguration, sur la situation du produit algérien et ce rendez-vous annuel. Il a estimé que c'étai là une occasion pour les producteurs et les consommateurs de connaître un peu mieux ce produit qui s'améliore et même, a-t-il dit, faire une comparaison entre les produits algériens et étrangers. Le ministre, qui était accompagné des ministres de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Pêche, M.M. Mustapha Benbada et Smaïl Mimoun, a indiqué que cette foire sur le produit national aura certainement un appui de la part des pouvoirs publics et ce, afin de réduire la facture d'importation qui ne cesse de s'accroître. Pour rappel, cette édition a vu la participation de quelque 260 entreprise dont 47 publiques. Plusieurs secteurs de production sont représentés tels que l'agroalimentaire, l'ameublement, la décoration, l'énergie, le BTPH, les matériels pour collectivités, la mécanique, la sidérurgie, la métallurgie, les services, le textile, le cuir et le prêt-à-porter. S. B.